Nouvelle étude Séralini : quand les rats de Monsanto sont gavés au RoundUp

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Ser&Al. 2015 entend montrer que les OGM, pesticides et métaux lourds dans l’alimentation pour rongeurs déciment les rats de laboratoire.

Le jeudi 18 juin, la Tête Au Carré (laTAC), émission de radio quotidienne diffusée sur France Inter, interviewait en exclusivité Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire de l’université de Caen, à propos de la nouvelle étude choc qu’il s’apprête à publier dans la revue scientifique open access PLOS ONE, à propos de la nourriture des rats de laboratoire.

Si le nom Séralini vous dit quelque chose, ce n’est pas un hasard : le président du comité scientifique du CRIIGEN est à l’origine d’une autre étude publiée en 2012 à son nom, accusant un maïs GM et le RoundUp employé lors de la culture de ce dernier de déclencher l’apparition de tumeurs géantes sur des rats de laboratoire. Cette étude, parue dans des conditions pour le moins inhabituelles en sciences, eut un impact important dans les médias en France et à l’étranger.

Pourtant, sa rigueur scientifique fut rapidement remise en cause, alors qu’on découvrait également que les auteurs étaient sujets à de probables conflits d’intérêts importants. Finalement, le caractère non-reproductible des résultats avancés et les faiblesses méthodologiques révélées invalidèrent les conclusions de l’équipe du professeur Séralini, et le papier est considéré inexploitable par les experts et le reste de la communauté scientifique.

En ce jeudi 18 juin donc, Gilles-Eric Séralini revient sur le devant de la scène, décidé à discréditer ses détracteurs, comme lui l’avait été trois ans auparavant. Revenons ensemble sur cette journée mouvementée.

I. Situation au 18 juin à 13h59

L’émission, qui a annoncé la venue du chercheur le matin même, s’apprête à débuter. Alors que le jingle retentit, que sait-on de la nouvelle étude financée par le CRIIGEN ?

Et bien en réalité, pas grand chose. En effet, le papier est, à l’habitude de PLOS, sous embargo, c’est-à-dire que jusqu’à la date choisie de publication, seuls les journalistes scientifiques approuvés par PLOS y ont accès. Cela leur laisse le temps de lire et comprendre le contenu de l’étude, et de se renseigner auprès d’experts. Ladite date de publication, prévue à l’origine le 17 juin au soir, est repoussée le jour même par PLOS à une date ultérieure pour des raisons alors non communiquées. En tant que public, les seules informations à propos des recherches qui seront présentées sont donc celles données par laTAC sur le site web de France inter et sur les réseaux sociaux :

« Les tests pour la commercialisation des produits chimiques et OGM sont faussés par l’alimentation des rats de laboratoire. Les croquettes pour les rats contiendraient des concentrations non négligeables de plusieurs produits potentiellement dangereux (pesticides, OGN, métaux lourds) à des niveaux susceptibles de causer des pathologies graves et de perturber le système hormonal ou nerveux des animaux de laboratoire, l’accès sur le marché d’innombrables produits industriels potentiellement dangereux serait favorisé par cette négligence. »

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Les moms across america, une tribune pseudoscientifique américaine, n’ont pas attendu l’avis d’experts pour reprendre les conclusions de l’étude … A leur manière.

Tous les tests toxicologiques menés depuis près de 70 ans sur rongeurs, faussés et à refaire, ça c’est de l’accroche qui fait dans le spectaculaire ! Le reste de l’encart est plus nuancé, les croquettes « contiendraient » dans un hypothétique conditionnel, les doses seraient « non-négligeables » mais on ne sait pas par rapport à quoi … Mais ne laissez pas retomber la tension, car on parle tout de même de « pathologies graves », de produits « innombrables » et « industriels », il ne s’agit donc pas de rigoler. Ou alors faites le discrètement, pour ne pas perturber ceux qui veulent suivre.

On s’apprête donc à écouter G.E. Séralini, entouré de journalistes n’ayant pas eu accès aux avis de la communauté scientifique sur le papier en question, pour cause d’embargo, et d’un chroniqueur qui a la réputation «[d’avoir] par le passé plusieurs fois critiqué GES et lui aussi a lu l’étude ! ».

II. Le plaidoyer de Gilles-Eric Séralini

Jingle terminé, présentation des sujets du jour, et enfin, on l’attendait, elle est là, l’interview. Nous ne nous lancerons pas ici dans une retranscription intégrale commentée ; à la place, essayons de faire une analyse globale du discours qu’il nous est donné d’entendre.

L’interview-procès
C’est la première chose que l’on remarque, et par ailleurs la première chose qui est dite lors de cette émission : ça accuse sec, et tous azimuts.

Avant d’aller plus loin, rappelons qu’en science, avoir un intérêt dans les recherches qu’on mène n’est pas un problème tant qu’on le déclare explicitement, ce qui permet aux reviewers d’en être conscients lorsqu’ils examinent les travaux. C’est ainsi qu’on peut demander aux industriels de tester leurs propres produits : tant que la méthodologie est assez claire, que les résultats ne sont pas truqués et que l’étude est reproductible, il n’y a aucune raison de la refuser à priori.

Ainsi, lorsque GES accuse PLOS ONE de publier les articles de Monsanto et Bayer mais pas les siens, et de lui retourner à lui la problématique des conflits d’intérêts, il s’en offusque, et le fait à tort. Monsanto et Bayer annoncent qu’ils ont des intérêts respectivement dans le génie génétique et les pesticides, et les médicaments, alors que lui est accusé d’avoir des intérêts liés au papier à publier, qu’il n’aurait pas déclarés. Les uns jouent la carte de l’honnêteté, l’autre est soupçonné par PLOS ONE de ne pas le faire.

Et l’interview ne se contente pas de ce genre d’accusations ; on a également droit, sans aucune preuve, à une attaque de GES qui déclare que les industriels utilisent des aliments pour rats dangereux pour ces derniers « frauduleusement, à [s]on avis », par exemple, ou encore Mathieu Vidard de laTAC qui, tout aussi gratuitement, lance à l’antenne que des lobbys font une pression énorme sur les revues pour empêcher la publication de travaux tels que ceux de G.E. Séralini, et qu’il en veut pour preuve les commentaires Facebook de la page de l’émission, sous-entendant ainsi que tous ceux qui commentent leur scepticisme envers l’étude en question sont soumis aux industriels.
Mais enfin, que le Pr Séralini ne s’inquiète pas trop de la supposée censure des puissants; il peut aisément s’en affranchir en pré-publiant ses travaux via ce genre d’outils.

Mais le plus beau sophisme reste tout de même un superbe déshonneur par association, crédité à GES, qui ne trouve pas à citer d’autre exemple de contradicteur à ses travaux que Henri Miller, un fervent négationniste des dangers liés au tabac, en n’oubliant surtout pas de préciser ce point précis, ce qui permet ainsi à GES de tenter de jeter le discrédit sur tous ses détracteurs.

Un contradicteur un peu particulier
Comme annoncé, un chroniqueur, Dominique Dupagne, médecin, était également invité. Annoncé comme ayant été critique par le passé envers les travaux de GES, il a droit à deux minutes de parole rien qu’à lui, où il est libre de poser les questions qu’il souhaite au chercheur interviewé, ou à mettre l’article en question en rapport avec le consensus scientifique et d’autres études qui testent l’effet de la nourriture sur des animaux. Mais ce n’est pas l’approche choisie par le docteur Dupagne, voyez plutôt :
« Je trouve [l’étude] absolument remarquable. Je ne sais pas si tout le monde a compris le principe : on veut savoir si un produit est toxique, donc on met la moitié des rats, qui mangent le produit – en plus de leurs croquettes – et l’autre moitié des rats, qui ne mange pas de produit. C’est simple c’est comme ça qu’on fait pour les médicaments. Qu’est ce que découvre GES ? C’est que le groupe témoin, qui est censé manger de la nourriture bio, d’une certaine façon, mange en fait des croquettes qui contiennent exact … – enfin exactement, pas forcément au même dosage – qui contiennent les mêmes produits que ceux qu’on teste dans l’autre groupe. Donc quand vous ne trouvez pas de différence entre les deux groupes, comment pouvez vous conclure à l’inocuité d’un produit puisque vous avez la même chose des deux côtés ? […] Il démontre que les études des industriels sont faites, mais alors avec une rigueur absolument nulle ! Et moi honnêtement je trouve qu’on devrait rétracter la totalité des études de Monsanto et Dupont. »

Il n’y a pas à dire, la critique factuelle, quand on n’est pas habitué ça surprend. Et ce n’est pas la seule chose qui surprend, par ailleurs. Il nous apprend par exemple que les rats devraient manger bio, même si on ne comprend pas bien pourquoi ; on y reviendra plus tard dans ce billet.
On apprend également que d’après lui, dans l’hypothèse où la nourriture des deux groupes de rats leur est toxique, les rats test qui de fait avalent double dose ne présenteraient pas des symptômes plus sévères, ce qui va à l’encontre de tout ce que l’on sait de la toxicité à long terme, que l’on teste toujours avec des cobayes exposés à des doses plus fortes de cohorte en cohorte. De fait, le docteur Dupagne se trompe lourdement en affirmant qu’on a « la même chose des deux côtés » même dans le cas où la nourriture est toxique.
Aussi est-il tout à fait gratuit de déclarer ensuite que les études des industriels n’ont aucune rigueur, et nous remarquerons le joli final anxiogène, qui cite les démons habituels Monsanto et Dupont.

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La peur à travers les mots
Et parlons en, des démons de l’interview, car ils y furent invités également, sans qu’on soit prévenu. Outre les références récurrentes à Monsatan, on a également plusieurs itérations de RoundUp qui se glissent dans les explications de GES – nous y reviendrons également un petit peu plus tard.

Cependant, c’est un autre défilé de noms qui retiendra notre attention ; à 6’50, GES cite toutes les substances trouvées dans la nourriture des rats : métaux lourds, dioxines, PCB, OGM, pesticides. Et juste avant, il annonce que certaines substances auraient été détectées à des taux supérieurs aux seuils fixés par les agences de santé publique. Mais alors, doit-on en conclure que toutes ces substances sont présentes en masse dans la nourriture des rats de laboratoire, et d’après le Dr Dupagne, sont mal évaluées en termes de risques? Ou au contraire, seulement une poignée parmi les 250 étudiées ? Impossible de savoir, il n’en dira pas plus, alors dans le doute, inquiétons nous.

On notera qu’ici encore, GES cible les OGM et produits gravitant autour, et y jette un sort tel qu’on peut se demander ce qui motive à ce point son intérêt ; a-t-il montré que les OGM, ou le glyphosate, mettent en danger la vie des rats et par extension, la notre ?

Et bien la réponse, d’après lui, est dans l’un de ses livres vendus à prix d’or, ce qui nous offre une transition facile et téléphonée vers …

Le marketing
Tout d’abord, nous ne pouvons que noter les premiers mots de GES qui annonce lui-même qu’il a prévu de longue date des conférences de presses et ses interventions dans les médias, ce qui n’est pas sans rappeler la sortie controversée de son étude de 2012.
Et comme nous venons juste de l’aborder, à l’instar d’il y a trois ans, les journalistes de laTAC trouvent fort à propos de faire par deux fois la publicité des livres de GES, qui rappelons le sont basés sur ses accusations concernant les OGM et allant tout à fait à l’encontre du consensus scientifique les concernant ; et ce, juste après avoir traité durant une bonne partie de l’interview des conflits d’intérêts des industriels.

L’interview terminée, il s’avère qu’il s’en est agit d’une stratégie destinée à tromper l’auditorat, loin de tout principe scientifique de base, troquant la revue par des experts contre la connivence d’un chroniqueur et l’autorité du titre de professeur détenu par Séralini, l’analyse factuelle contre les sophismes et les manipulations, les critiques des pairs contre les gesticulations médiatiques qui deviennent la signature de GES.

III. Ce que contient réellement l’étude.

Ce qu’il y a de bien avec internet, c’est qu’on finit forcément par y trouver ce que l’on cherche. Et en l’occurrence, on peut y trouver l’article de l’équipe Séralini, leaké le même jour que l’interview. A partir de là, il est possible d’émettre plusieurs remarques superficielles.
Tout d’abord, on note la même propension dans l’étude que dans l’interview, à parler de RoundUp plutôt que de glyphosate, la molécule active du pesticide en question. Or il s’agit d’une erreur ; il est impossible de déterminer quel est le fabriquant à priori des molécules que l’on détecte – ce n’est pour ainsi dire pas marqué dessus ; cela reviendrait à prétendre avoir trouvé un produit Charal ou Géant Vert au beau milieu d’un mélange de dizaines d’ingrédients. Ainsi, on ne peut pas deviner que le glyphosate détecté est fabriqué par Monsanto et par extension, issu de RoundUp. Il en va de même pour le produit de dégradation principal du glyphosate, l’AMPA.

Ensuite, les méthodes ne sont pas détaillées et à la place, font référence à des procédures publiées derrière des paywall, réduisant le nombre de personnes ayant la possibilité de les vérifier.

Quand on aborde enfin les données concernant ce qui est trouvé dans les résidus secs des 13 régimes étudiés, un constat s’impose : sur plus de 250 substances testées et annoncées par les journalistes, seules 15 sont plus que des traces insignifiantes, et parmi elles, le glyphosate, l’AMPA et les OGM (sic) sont très loin d’atteindre des niveaux ne serait-ce que proches des doses limites qu’imposent les réglementations. On comprend donc de moins en moins l’engouement du discours radio pour les OGM et le « RoundUp ».

Si nous quittons le superficiel, d’autres éléments intéressants apparaissent ; une partie est abordée dans cette traduction, qui traite de l’aspect animal de l’étude, du fait que l’étude est non sequitur, c’est-à-dire que ses conclusions ne découlent pas logiquement de l’analyse qui les précède, et remet l’étude dans le contexte des autres études similaires déjà réalisées. Elle explique de plus pourquoi cette étude ne rend pas sa validité à celle de 2012, menée avec des rats Sprague-Dawley.

Enfin, d’autres points plus techniques sont soulevés par des scientifiques qui ont eu accès au papier leaké, et les anglophones pourront découvrir que les calculs de doses journalières de l’étude sont sujets à caution, ou que la question des seuils choisis se pose.

Il est à noter que ces questions et remarques sont celles émises avant la mise à disposition du texte à la communauté scientifique ; comme n’importe quelle étude, celle ci générera son lot de commentaires d’experts et il convient d’attendre que ce processus se termine pour statuer.

IV. Quel avenir pour Séralini et Ser&Al. 2015 ?

Nous savons maintenant qu’il n’est pas évident du tout que tous les tests toxicologiques menés depuis près de 70 ans sur rongeurs soient faussés et à refaire ; nous savons également que les croquettes contiennent bien plus de 250 substances différentes, dont l’immense majorité à des doses si faibles qu’on a eu peine à les détecter. Certaines le sont à des doses « non-négligeables » du point de vue de la qualité de mesure mais pour la majorité d’entre elles à nouveau, sous les seuils de risques pour les rats. Et enfin, il s’agit encore de déterminer si les seuils choisis ne sont pas trop bas et donc stricts, car non adaptés aux rats.

Nous savons surtout que l’étude ne montre absolument pas que la nourriture des rongeurs est liée à des « pathologies graves » malgré le fait qu’elle contienne des produits « innombrables » et « industriels ».
Dans le cas où les doses limites choisies seraient pertinentes, il serait alors temps de mener des tests pour voir si les substances dépassant les seuils affectent ou non la santé des rongeurs exposés, et après réplication, à ce moment là seulement, nous laisserions monsieur Séralini à ses conclusions. D’abord la science, ensuite la gloire.

Le numéro de manipulation de l’opinion publique auquel nous avons assisté jeudi n’est ni le premier, ne le dernier auquel nous assisterons. Il y aura d’autres interviews, des émissions télévisées, des livres, comme il y en a déjà eu dans le passé. Il convient donc, plus que jamais, d’être critiques vis-à-vis de ce que les médias nous servent, « prêt-à-penser » et jouant avec nos peurs pour notre plus grand plaisir.

Mise-à-jour 1
L’étude est finalement publiée le 2 juillet sous le titre Laboratory Rodent Diets Contain Toxic Levels of Environmental Contaminants: Implications for Regulatory Tests. Plusieurs corrections, ajouts et suppressions ont été imposés par le comité de lecture de PLOS ONE, et un résumé de ces opérations est donné dans les commentaires de l’étude et dans la section Correction.

Suite à cela, le blogueur sceptique francophone Seppi a dégainé plus vite que son ombre – et la mienne – et a rédigé deux très bons billets au sujet du papier en question : le premier fait le parallèle entre la première version soumise à PloS One et la version finale publiée, et le second est une analyse très pertinente du contenu de cette dernière version.

A partir de là, il est encore plus intéressant de reprendre les affirmations de Gilles-Eric Séralini lors de l’interview et de les comparer à ce qu’il en est vraiment, après passage du comité de lecture et relecture par des pairs. On sera d’ailleurs étonné de la commodité des « erreurs » et « oublis » commis tout au long de l’étude, permettant, à grand renfort d’exagérations et d’omissions, de semer les graines de la désinformation.

8 commentaires sur “Nouvelle étude Séralini : quand les rats de Monsanto sont gavés au RoundUp

  1. Merci pour ce très bon billet qui m’évite l’effort de faire de même. Et je n’avais vraiment pas envie d’écouter l’émission de LaTac en entier.

    Il est clair que toute nourriture, bio ou pas, pour animaux ou pour humains, va contenir des traces de plein de choses. Ce que montrent Séralini et al c’est essentiellement la puissance de nos techniques de détection.

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  2. Bonjour Marc,

    Tout d’abord merci pour l’intérêt porté à ce blog, et à ce billet plus précisément. C’est très encourageant de recevoir ce genre de retour positif, tant pour moi que pour Plasmodioum, que j’en profite pour remercier de m’avoir proposé un espace d’expression sur ce blog.

    Il faut bien admettre que les données récoltées sont potentiellement de valeur (lorsque la méthodologie employée sera validée en tout cas) et pourraient, munies d’un traitement et de conclusions cohérents, participer à de plus amples travaux analysant rétrospectivement tout ce qu’on a collecté sur les cohortes employées depuis près de 70 ans, comme a pu le faire Alison Van Eenennaam avec le bétail et les effets de son alimentation – remarquable publication qui est par ailleurs citée dans la traduction de l’article de Genetic Literacy Project par Plasmodioum.

    Mais je ne sais pas si cette vision des choses est partagée par tous les protagonistes de l’affaire, hélas.

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  3. « Suite à cela, le blogueur sceptique francophone Seppi a dégainé plus vite que son ombre – et la mienne – et a rédigé deux très bons billets au sujet du papier en question : le premier fait le parallèle entre la première version soumise à PloS One et la version finale publiée, et le second est une analyse très pertinente du contenu de cette dernière version. »

    Moui. Sauf que Seppi s’est malencontreusement planté dans les conversions de ppb. Il a minimisé par 1000 les résultats de Séralini !

    Je cite son article: « des quantités totales variables, d’un maximum de quelque 2.600 ppb (parties par milliard ou nanogrammes/kilogramme [8]) »

    Un ppb est 1 µg/kg et non 1 ng/kg… Il faudrait que Seppi réécrive une partie de son article. Et j’ai d’autres commentaires à faire sur ses affirmations

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    • Puisque Seppi n’est pas auteur sur ce blog, et que je n’habite pas avec lui de manière générale, je vous encourage a porter sur son blog vos remarques afin qu’elles soient lues par le principal intéressé 🙂

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      • Je ne peux pas, il faut apparemment s’inscrire pour pouvoir répondre et ça me gonfle. Au moins ici, c’est souple. Mais son erreur, c’est tout ce que ça t’inspire ? Son billet reste « très pertinent » ?

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      • L’erreur n’entraîne aucune mauvaise conclusion à travers les deux articles en question, elle est même largement indépendante du reste de ce qui y est dit, donc oui, les deux restent « très pertinents ».

        Et non, aucune inscription n’est requise pour commenter sur un over-blog 😉

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