[S&M] Le Monde et les OGM, l’obscurantisme et la science (encore)

Hypatia, Charles William Mitchell, 1885, Laing Art Gallery (Newcastle-upon-Tyne).
Hypatia, Charles William Mitchell, 1885, Laing Art Gallery (Newcastle-upon-Tyne).
Résumé : Le 8 septembre, Le Monde a repompé sans fact checking supplémentaire un article du New York Times du 5 septembre à propos du recours administratif lancé par l’association d’activistes américains anti-OGM USRTK (US Right To Know). Les deux articles (le même en réalité) entendent apparemment mettre en avant la corruption des scientifiques favorables aux OGM, sans pour autant être capables d’étayer ces allégations. Car si le mot n’est jamais lâché, c’est pourtant bien de cela dont il s’agit. La mouvance antiscience a semble-t-il sur ce sujet définitivement abandonné le recours aux preuves scientifiques (qu’elle était déjà incapable de fournir) et se porte vers d’autres moyens d’action, au titre desquels la calomnie et l’intimidation. La chose serait seulement scandaleuse s’il elle n’était pas portée par de grands médias nationaux comme Le Monde, et ce depuis plusieurs années. Dès lors, elle est également rétrograde et dangereuse, aussi bien vis à vis du cours des progrès technologiques et scientifiques, mais également de l’intégrité morale et professionnelle des scientifiques visés. Rendez-vous à la fin du billet pour un tl;dr.

Un nouvel article ayant trait « aux OGM » à été publié sur le site du journal français Le Monde, le 8 septembre dernier. Sans surprise, le propos est conforme à la ligne éditoriale du journal sur le sujet depuis plusieurs années, ligne largement partagée dans les grands médias nationaux.

Cet article intitulé « Aux Etats-Unis, des universitaires au cœur de la guerre d’influence sur les OGM » rapporte les activités récentes d’une association américaine d’activistes anti-OGM, la USRTK, pour US Right To Know, créée en janvier 2015. Comme il me semble être généralement le cas de toute association d’activistes, celle-ci semble être aussi bruyante que peu représentative des aspirations de la population générale sur le sujet. Cet antagonisme m’a toujours semblé particulièrement patent en ce qui concernait les associations ayant trait à l’environnement et à la santé.

Afin de poursuivre son combat, l’USRTK a entamé en février une procédure administrative propre au droit américain par une procédure de FOIA (Freedom of informations request act) auprès de nombreuses universités américaines, de sorte à ce que celles-ci fournissent les mails privés de leurs chercheurs travaillant dans le domaine des biotechnologies. L’association espérait ainsi trouver des preuves de corruption et de manipulation impliquant des chercheurs du public et des industries de biotechnologie. Certaines universités ont refusé, d’autres ont accepté.

Le 5 septembre dernier, le New York Times s’est fait l’écho de cette enquête à charge dans un article intitulé « Food Industry Enlisted Academics in G.M.O. Lobbying War, Emails Show ».

L’article du Monde du 8 septembre n’est rien d’autre qu’un copié-collé de celui du NYT, sans aucun travail d’investigation supplémentaire, ni aucune critique factuelle ou mise à l’épreuve journalistique. Dès lors, les écueils de la version originale se retrouvent tels quels dans la version française.

Rappel des faits : le consensus scientifique

Pour les lecteurs qui découvriraient cette controverse médiatique à propos des OGM, il convient de rappeler très clairement que celle-ci n’existe que dans le microcosme médiatique et militant. Si celui-ci irrigue le grand public à l’écœurement, il n’en demeure pas moins diamétralement opposé à l’état du consensus scientifique sur la question à l’heure actuelle. Cette controverse n’existe pas dans le monde scientifique où les méta-analyses (la collecte, le tri et l’analyse de toutes les données sur le sujet), ne témoignent pas de dangerosité supérieure des OGM alimentaires face aux aliments issus de l’agriculture conventionnelle ou bio. Basé sur la totalité des preuves que nous avons à l’heure actuelle, ce consensus objectif est massif.

Déni des faits : l’activisme US

L’action de l’USRTK a donc spécifiquement ciblé des chercheurs du public qui avaient participé au site internet GMOAnswers, mis en place par Ketchum, la société de relations publiques de certaines firmes technologiques comme Monsanto. Ce site à pour but de répondre clairement et précisément aux questions généralement soulevées dans le grand public à propos des OGM alimentaires. La société Ketchum contacte donc régulièrement des spécialistes académiques de la question afin de fournir les meilleures réponses possibles. Rien d’anormal ni de répréhensible, mais il s’agit apparemment d’un redflag pour les activistes. Au début de la procédure, seuls 14 scientifiques étaient concernés ; ils sont aujourd’hui une quarantaine.

Le journalisme scientifique selon Le Monde

  • Une relative neutralité

Les premiers résultats de cette requête administrative sont ainsi rapportés par Le Monde :

« Salutaire opération transparence sur l’un des sujets environnementaux les plus controversés ? Manœuvre destinée à salir la réputation de chercheurs favorables aux organismes génétiquement modifiés (OGM) ? » Pure rhétorique si l’on se réfère à la position de la section Planète du monde sur le sujet des OGM depuis de nombreuses années. L’hypothèse de la « manœuvre » militante est bien vite oubliée dès le deuxième paragraphe où, sans apporter aucune preuve (tout comme l’article du NYT), Le Monde explique :

« Les courriels publiés montrent comment les firmes agrochimiques utilisent la crédibilité et l’autorité de scientifiques du monde académique dans la guerre d’influence qu’ils livrent à leurs adversaires. »

Or, parmi les quelques 4600 pages de courriels obtenues à ce jour, rien n’a jamais démontré une telle chose.

L’acharnement de l’USRTK, relayé complaisamment par le NYT lui-même docilement copié par Le Monde, s’est rapidement porté vers Kevin Folta, spécialiste en biologie végétale et responsable du département des sciences horticoles de l’université de Floride. K. Folta, de part sa spécialité scientifique, est de longue date un défenseur connu des biotechnologies végétales.

  • Le cas Folta

En dépit d’un cherry picking éhonté de l’USRTK dans la correspondance de Folta, le NYT n’a pas été capable de fournir la moindre preuve des collusions dont il semble vouloir accabler la communauté scientifique. A sa suite, Le Monde n’a pas brillé par son sens de l’investigation pas plus qu’il n’a jugé utile d’assumer la charge de la preuve. Folta s’est expliqué publiquement à propos des citations tronquées qui ont été brandies contre lui, mais face à ce type d’adversaires (les associations d’activistes relayées par des médias nationaux) et au lynchage public en préparation, autant gueuler dans le cul d’une vache.

Ces calomnies portaient notamment sur un don fait à l’université de Floride par un groupe de firmes incluant Monsanto, au profit d’un programme public de communication et de vulgarisation sur les biotechnologies porté par Kevin Folta. Alors que la procédure était légale, connue et déclarée (sans obligation pourtant, le don n’étant pas un financement de recherche et ne portant pas sur le domaine biomédical), ce à côté de quoi le NYT était déjà passé, Le Monde rapporte ainsi l’affaire :

« En août 2014, Monsanto décide de lui verser un « financement sans restrictions » de 25 000 dollars (22 000 euros) pour lui permettre de poursuivre son travail d’influence. « Je vous promets un solide retour sur investissement », écrit le chercheur. »

A en lire Le Monde, on croirait que Folta a secrètement reçu pour son propre compte la somme de 25 000 dollars en payement de son lobbying. La réalité : Folta, en tant que responsable d’un programme de communication scientifique, à accepté le don de firmes privées à un fond destiné à cette communication par l’université de Floride. Ces fonds sont faits pour recevoir ces dons, qu’ils viennent d’institutions/personnes privées ou publiques. Folta est un chercheur public travaillant dans le domaine des biotechnologies végétales dont le secteur privé est nécessairement une source de débouché et de collaboration pour lui et ses étudiants. Il est normal qu’il soit ainsi en relation avec ces firmes privées. Pour ce don, Folta n’a rien reçu à titre personnel, il n’a pas été payé, ses recherches n’ont pas été financées. Au titre de fonctionnaire, la communication et la vulgarisation sont partie intégrante de son activité et il n’est pas dédommagé pour cela. Ces 25 000 dollars versés au fond de l’université de Floride ont dès lors été utilisés pour l’organisation de conférences sur le thème des biotechnologies, indépendamment des projets de recherches de Folta. Conférences que Folta donnait déjà avant que l’université reçoive ce dont, et qui n’ont pas été modifiées après cette réception. La politique de l’Université de Floride est très claire quant à l’allocation de dons privés au profit d’un programme en particulier : « Les dons faits à l’Université de Floride ne peuvent bénéficier à un individu particulier. En conséquence, les dons faits pour soutenir une activité universitaire d’un membre spécifique de la faculté sont nécessairement faits à l’institution et ne peuvent être transférés à une autre organisation ou institution dans le cas où le membre concerné quitterait l’université ».

En clair, ce don, qui n’a profité ni à Kevin Folta ni à ses recherches, a servi à payer des déplacements, des sandwichs, et un rétroprojecteur pour les powerpoints.

Sans plus d’analyse critique et après avoir repris les allégations infondées du NYT, Le Monde explique encore :

« M. Folta se rend notamment en Pennsylvanie et à Hawaï pour être auditionné par les autorités locales sur le sujet. Il rend compte régulièrement de ses activités à l’industrie, qui prend ses frais en charge – ce qu’il omet de déclarer. »

On ne s’étonnera pas d’apprendre que ce récit à charge est une manipulation. En réalité, et comme nous l’apprennent les documents fournis par le NYT, certains voyages de Folta financés grâce aux dons privés lui ont permis de participer à des auditions publiques dans des états où la question de la labellisation des produits GM était en discussion, ou, dans le cas d’Hawaii par exemple, où la limitation des cultures GM et des pesticides était en discussion. Le NYT lui-même par les documents qu’il fournit montre que cette prise en charge des déplacements et du logement était déjà déclarée. Et même ainsi, il n’y a la aucune preuve ni même suggestion qui pourrait satisfaire le fantasme du lobby antiscience d’un chercheur corrompu (ce qui, bien entendu, peut tout à fait exister par ailleurs).

Les allégations produites par Le Monde ont depuis été balayées comme le rapporte Forbes : ces dons étaient connus, déclarés, contrôlés, et n’ont pas profité à Folta, comme l’explique le directeur de l’Institut de l’Université de Floride pour les sciences alimentaires et agricoles, Jack Payne.

  • Le cas Shaw

La cueillette aux cerises continue de plus belle lorsque, reprenant docilement sa copie américaine, Le Monde rapporte comme seul autre cas de corruption David Shaw, chercheur à l’Université d’État du Mississipi :

« Les courriels de David Shaw, vice-président pour la recherche et le développement économique de l’université du Mississippi, sont aussi tombés dans l’escarcelle d’USRTK. Au cours de la dernière décennie, ses travaux ont été financés à hauteur de 880 000 dollars (785 000 euros) par Monsanto. »

Ses travaux n’ont pas « été financés à hauteur de 880 000 dollars par Monsanto ». L’une de ses recherches portant sur le RoundUp (la formulation commerciale du Glyphosate par Monsanto) en agriculture a reçu un soutien financier de 880 000 dollards par Monsanto. Encore une fois, ce financement ponctuel est modique dans les activités et la carrière de Shaw. Comme il a déjà été dit, on pourra regretter que cet exemple, qui ne vient étayer aucune accusation de corruption, ne soit pas représentatif d’une carrière et de dizaines d’articles scientifiques publiés indépendamment et préalablement à ce financement précis. Décidément, les faits n’intéressent pas Le Monde.

  • L’équilibre journalistique

Comme en introduction, Le Monde conclut d’une neutralité toute relative en évoquant pudiquement le financement de chercheurs par l’industrie du bio :

« Reste que USRTK n’a pas procédé à des requêtes de documents ciblant l’industrie de l’agriculture biologique. Et pour cause : celle-ci est le principal financeur de l’association. Le New York Times a donc formulé des requêtes complémentaires auprès de plusieurs universités, cherchant cette fois des liens entre leurs chercheurs et des sociétés misant sur l’agriculture biologique. De tels liens existent même si, note le quotidien américain, « les dépenses en lobbying et en relations publiques de l’agriculture biologique ne représentent qu’une petite fraction de celles des sociétés de biotechnologies ». »

Doux euphémisme. L’image de David contre Goliath ne prend pas, comme on pourra le découvrir dans Forbes.

Il serait grand temps, d’abord et avant tout en ce qui concerne les sections scientifiques de leurs médias, que les journalistes abandonnent l’investigation journalistique, faite de fausse balance et de fausse neutralité, au profit de l’investigation scientifique, où seules les données solidement analysées comptent, indépendamment de ses préférences personnelles. Car c’est bien là ce qui reste de cet article : il est incapable d’étayer par des preuves la position qu’il suggère, et ignore purement et simplement l’état de l’art sur la question qui l’intéresse fondamentalement, à savoir la sécurité des OGM alimentaires. La posture scientifique ne peut être qu’étrangère et hostile à ces manières journalistiques. A quand un traitement médiatique de la négation du consensus scientifique à propos des OGM égal à ce qu’il est à propos de la vaccination ?

Les conséquences de l’obscurantisme

A l’activisme fanatique des uns et à la collaboration éhontée des autres, il ne manquait que le terrorisme : face au lynchage public et aux menaces, l’Université de Floride a décidé de rendre la somme, ce que les donateurs ont refusé. L’université a donc décidé de reverser l’intégralité à une banque alimentaire.

Si cette affaire doit avoir un mérite, c’est peut être celui de révéler la différence de perception de ce qu’est un conflit d’intérêt entre le grand public orienté par les médias activistes et les scientifiques. Dans un grand média national, un don (assez modique), au fond d’une université publique pour favoriser la communication scientifique dans un domaine en particulier est vu comme le versement à titre personnel de pots de vins à des scientifiques corrompus. Comme on l’avait déjà vu lors de l’affaire du verre de glyphosate, les scientifiques sont de très mauvais communicants, ils se défendent très mal. Et pour cause, la violence et la subjectivité des postures médiatiques et politiques ne s’accordent pas avec la science. On pourra ainsi reprocher à Folta de s’être mal défendu sur ses relations avec le secteur privé, de n’avoir pas expliqué que dans ce domaine scientifique comme dans n’importe quel autre, les relations public-privé sont courantes, normales et nécessaires (au demeurant, Le Monde n’est-il pas détenu par un trio d’hommes d’affaires richissimes ?). Les échanges de mails, les co-financements, ne sont pas des preuves de corruption. Je peux moi-même être porté à utiliser des kits de diagnostic médicaux donnés à l’université par les fabricants (l’université ne peut pas tout acheter) : il ne me viendrait jamais à l’idée de me considérer en conflit d’intérêt. Tout au plus l’entreprise donatrice serait dument et publiquement remerciée lors de la communication des activités ayant été facilitées par ce don. Et c’est ce que Folta a fait.

Ainsi, Le Monde rapporte quelques citations fumeuses soigneusement choisies et tronquées, déjà publiées par le NYT. A ce propos, Bruce Chassy, visé par l’action de l’USRTK et contacté par Le Monde aurait déclaré : « chasse aux sorcières ». « Ils explorent nos relations avec les industriels car ils ne peuvent pas contester la vérité de nos arguments ».

Ce constat semble on ne peut plus correct et pourrait être reporté sur les acteurs francophones de cette mouvance ; et pour cause, il a déjà été très bien fait par d’autres : si la science ne va pas dans le sens de l’idéologie, faisons sans la science. Alors que du côté scientifique les innovations, toujours plus porteuses de progrès continuent ; du côté activiste, de part et d’autre de l’atlantique et sous le couvert dévoyé de science citoyenne ou de veille citoyenne, les forces obscurantistes sont à l’œuvre. Heureusement, aussi bruyants que puissent-être les lobbys et leurs chantres médiatiques, quel que soit le bord considéré, le consensus scientifique reste hors de leur porté.

Le public et le décideur politique eux, sont hélas aisément trompés. On a vu en France comment l’action violente et la désinformation avaient gravement pu nuire à la recherche publique en biotechnologie. Alors même que le milieu scientifique peine à se faire entendre auprès du grand public, il serait tout à fait scandaleux et dommageable que les programmes de communication subissent les mêmes pressions rétrogrades. La seule arme des scientifiques, et a fortiori des sceptiques, reste la communication basée sur l’état de l’art, car seules les preuves comptent. Des collusions, corruptions et manipulations pourront être exposées de part et d’autre si elles existent vraiment, les preuves sur la question de fond, elles, resteront. Les menaces physiques, le saccage, l’intimidation judiciaire, les lynchages publics, les manipulations médiatiques, sont les armes de nos adversaires. La posture intellectuelle des deux partis nous oblige à combattre nus et les mains liées face à un adversaire en armes.

Nous laisserons-nous pour autant démembrer par ces nouveaux parabalanis ?

Too Long ; Didn’t Read … (tl;dr)

  • L’USRTK, association activiste anti-OGM américaine a entamé une procédure administrative contre des chercheurs du public en biotechnologies
  • Cette procédure met en lumière des relations industrie-chercheurs saines et légales
  • Les dons reçus étaient légaux et déclarés, Kevin Folta n’a reçu aucun payement personnel de l’industrie
  • Les dons prenaient en charge le défraiement de conférences, Kevin Folta n’a pas été payé pour faire du lobbying ni de la recherche
  • L’aide financière reçue ponctuellement par David Shaw de la part de l’industrie est légale et déclarée
  • Ces faits sont couverts de façon biaisée et sans fact checking par Le Monde

25 commentaires sur “[S&M] Le Monde et les OGM, l’obscurantisme et la science (encore)

  1. La même dialectique que l’on retrouve sur tous les blogs et sites de lobbyistes pro OGM , pesticides etc…… On croirait lire Heintz/Seppi …. Des arguments sans fondement scientifique.. On attend fortement la preuve du consensus scientifique pro ogm…. avec des études indépendantes des industriels.. avec les données brutes ( que les industriels ne veulent surtout pas fournir )….Par contre, les études indépendantes qui apportent la preuve des effets des ogm et des pesticides , existent .. mais il faudrait vous les coltiner en anglais… A savoir les études de GE Séralini sont accessibles …. https://louvesolitaire15.files.wordpress.com/2015/08/2015-mesnage-et-al-potential-toxic-effects-of-glyphosate-and-its-commercial-formulations-below-regulatory-limits.pdf

    Cliquer pour accéder à 2015-mesnage-et-al-transcriptome-profile-analysis-reflects-rat-liver-and-kidney-damage-following-chronic-ultra-low-dose-roundup-exposure.pdf

    https://louvesolitaire15.wordpress.com/2015/04/26/ogm-criigenextraits-seminaire-mars-2015-ogm-fabrication-evaluation-reglementation-bilan-et-debat/

    https://louvesolitaire15.wordpress.com/2015/04/23/ogm-criigen-seminaire-mars-2015-christian-velot-les-ogm-microbiens-ou-microorganismes-genetiquement-modifies/

    https://louvesolitaire15.wordpress.com/2015/04/26/ogm-criigenextraits-seminaire-mars-2015-ogm-fabrication-evaluation-reglementation-bilan-et-debat/

    http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/15287394.2015.1037877

    http://www.enveurope.com/content/26/1/14

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  2. Mais tout à fait .. j’ai lu les études du Pr Séralini..je vous signale que l’étude en question du Pr Séralini a été republiée. Le consensus pro ogm n’est absolument pas clair et massif.. sauf pour ceux qui ont des intérêts commerciaux… Avez vous les données brutes des études qui font consensus? données brutes pas les simples résultats ….
    Lol je n’ai pas de questions à vous poser. Je sais parfaitement lire des études scientifiques étant moi même scientifique…

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  3. Très bien, donc vous savez consulter l’état de l’art par une recherche bibliographique appropriée et en dégager les méta-analyses et review dont vous n’ignorez ni le principe ni la valeur.

    Au cas où, je vous le signale à nouveau :

    https://latheierecosmique.wordpress.com/2015/05/01/ogm-danger-les-preuves-scientifiques-2/

    La republication des papiers de Seralini n’améliore en rien leur qualité exécrable. Le fait qu’ils soient retoqués devrait être un redflag suffisant pour le scientifique que vous êtes.

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  4. Les critiques sont généralement les mêmes pour toutes les publications de l’équipe Seralini depuis 2007, dans la mesure ou elle ne prend aucun compte des graves critiques qui lui sont faites.

    Prenons Seralini et al., 2012 qui est devenu un cas d’école en la matière :

    – déontologie scientifique violée à tous les niveaux
    – protocole aberrant : taille des échantillons inepte, mauvaise souche de rats
    – analyse aberrante : pas d’utilisation de statistiques, sélection des données qui confortent l’hypothèse de base arbitrairement posée, refus de présenter la totalité des données
    – conclusion aberrante : non seulement elle ne se repose pas sur les données observées, mais les données observées et présentées vont à l’encontre de la conclusion proposée

    C’est au mieux un très mauvais TP de licence, et on la fait courte.

    Republier un tel papier après rétractation n’ajoute rien à sa valeur.

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  5. Un petit lundi bien productif pour Mme Chivilo qui par ailleurs trouve que la profession de médecin généraliste n’est pas assez rémunératrice.

    Il me semble par ailleurs que médecin généraliste n’est malheureusement plus une profession scientifique depuis trop longtemps.

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  6. Inutile d’argumenter contre quelqu’un qui dit avoir lu les études de Séralini et les trouver bonnes. C’est quelqu’un qui a abandonné toute rationalité. L’interprétation que Séralini fait de ses propres résultats est manifestement trompeuse. Celui ou celle qui ne constate pas cela ne peut être crédité d’aucune objectivité.

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    • Inutile d’argumenter contre quelqu’un qui dit avoir lu les études faites par les industriels et qui les trouvent scientifiquement honnêtes et cohérentes.. C’est quelqu’un qui a abandonné sa rationalité et son indépendance au profit d’intérêts privés et industriels…. Quant à Unkut , faites gaffe à la diffamation…

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    • Et bien , j’avais manqué la suite des comm… vous avez appelé votre ou vos petits copains à la rescousse Et l’autre qui se met à critiquer le choix des rats et la taille des échantilons.. C’est à mourir de rire…. Dites moi quels rats sont utilisés dans les études faites par les industriels producteurs d’ogm et de pesticides.. A h oui ce sont les mêmes .. mais en fait, l’équipe de Séralini aurait utilisé une autre souche de rats, vous auriez argumenté ( avec raison ) que l’on ne pouvait pas faire de comparaison vu que les souches de rats étaient différentes de celles utilisés par les recherches industrielles … et rappelez moi la taille des échantillons pour les «  »etudes  » faites par Monsanto and co….. Et la durée des études?
      Quand aux attaques nominatives , vu le niveau, et puis mince , je suis homéopathe ( mais pas seulement j’utilise aussi l’allopathie mes pauvres ) … quand à mes rétributions, à savoir, au CRIIGEN, nous sommes bénévoles et je me contente de mes honoraires de mes nombreuses heures au cabinet médical…. La liberté a un prix ….
      Mais ce que je vois, c’est surtout que le courage ne vous envahit pas , utiliser des pseudos alors que moi je ne l’ai pas fait … mais »vous savez , on greffe des foies , on greffe des reins, on greffe tout, sauf des couilles parce que l’on manque de donneur » ( citation prise à chirac ) et visiblement il y a plus de demandes que d’offres……
      Décidément , vous voyez Seppi/Heintz, c’est comme vous , je vais partout lol …A bientôt ….
      Isabelle Chivilo,

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      • Bonjour Mme Chivilo,

        Puisque vous posez des questions si poliment et avec si peu de sous-entendus inconvenants, je vais me permettre de vous répondre :

        1/ Les industriels – et plus généralement les équipes qui montent de bons protocoles expérimentaux – emploient souvent pour les études d’effets à long terme, des rats « Fischer 344 » ou des rats « Wistar ».

        Il est à noter que certaines études sur les effets à long terme sont réalisées avec des Sprague-Dawley malgré tout, et que, oh miracle, elles font état des fameux symptômes en fin de vie des rats concernés.

        De fait, l’équipe de monsieur Séralini peut travailler avec autre chose que des Sprague-Dawley – adaptés uniquement aux travaux à court terme du fait de leur tendance à développer spontanément des tumeurs avec l’âge – on ne leur reprochera pas 🙂

        Après, la spécificité de Séralini 2012 c’est surtout d’avoir montré que quand on nourrit les groupes testés avec du maïs, OGM ou non, cela donne des capacités de survie inhabituellement longues au groupe témoin qui ne touche à aucun maïs ; à la limite, on peut imaginer qu’une conclusion soit « si votre voisin mange du maïs cela augmente votre espérance de vie » …

        2/ A propos de l’absence d’études à long terme, je passerai rapidement parce que d’autres en parlent mieux que moi :
        http://www.skepticink.com/smilodonsretreat/2012/10/24/a-survey-of-long-term-gm-food-studies/

        3/ Je saisis mal l’objet de votre critique, à propos des pseudos. On est dans un concours, un genre de Jacques-a-dit ? Si je dis que j’ai rédigé ce commentaire d’une seule main, tous les autres participants devront faire de même ? Eclairez moi, que je comprenne enfin en quoi des arguments sont non pertinents s’ils sont donnés via un profil anonyme …

        Bon, maintenant si vous voulez discuter cordialement, et échanger des vrais arguments, on attend plus que vous 😉

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  7. OPINION
    Je laisse mon nom quand je m’exprime dans un débat public, surtout quand mon visage n’est pas visible ! Voilà qui rappelle d’autres débats, isn’t it ?
    Je laisse aussi mon nom quand je signe un papier pour publication qu’il soit contradictoire ou non. Je cite aussi mes sources les plus tangibles et les moins volatiles. Cela semble échapper à l’entendement de certains !
    Les articles de presse sont signés pour les mêmes raisons, enfin, quand il ne s’agit pas de copies de dépêches comme il en abonde dans une certaine presse qui ne cite même pas ses sources, sauf quand il s’agit de pub, of course !
    Ne perd pas trop de temps Isabelle, le Criigen passe (il a raison, lui au moins se bouge) et les chameaux blatèrent assis sur le bord de la piste.
    Peyrat Pascal
    PS : je laisse mon adresse à qui donne son nom, correct non ?

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  8. Bonsoir tout le monde,. Non je ne vous oublie pas mais je suis un peu occupée en ce moment…C’est à dire que j’ai un métier .. parce que visiblement Plasmodium ( falciparum ou falsificatum ?) lui ,a beaucoup de temps pour écrire de longs longs articles … Mais c’est ça son job en fait.. Non Pascal, je ne perds pas mon temps d’ailleurs je ne répondrais aux arguments fallacieux des contributeurs au dessus , mais je ne peux m’empêcher de venir mordiller de temps en temps … la mauvaise foi règne sur ce blog ( comme sur celui de seppi mais c’est normal , tout ce petit monde de lobbyistes se connait bien ) , tous les blogs , sites de lobbyistes sont formatés de la même façon., aucune originalité.. Faut bien que quelqu’un vienne mettre un peu d’originalité dans ce blog et puis ça les occupe..
    Bon quand même que je vous explique que les attaques répétées des lobbyistes augmentent d’autant plus ma détermination ( et celles de mes collègues ) , donc je viendrais de temps en temps vous mordiller les mollets… En tous cas, sachez que malgré les attaques, les pressions, l’intervention du Pr Séralini au congrès de l’IPSN ( où j’étais ) ce we , s’est soldée ( après 1h15 d’écoute attentive des 3000 personnes présentes ) par une standing ovation ( en fait la plus longue de tout le congrès , j’ai assisté à tout le congrès ) … ( GRW n’a pas été très efficace visiblement ..il saura de quoi je parle ..) .. je vous laisse visionner cette standing ovation ( filmée par moi même ).. Je sais , ça va vous énerver ( prenez vos gouttes plasmodium and co ) : http://www.dailymotion.com/video/x38kr85_standing-ovation-pour-le-pr-gilles-eric-seralini-a-l-issue-de-son-intervention-au-congres-de-l-ipsn_news ; bonne nuit quand même ….lol
    Isabelle Chivilo…

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    • Quelles sont toutes ces questions, qui les pose, qui nous enjoint de répondre ?
      Je persiste, tu te trompes, quand je réagis à ces échanges, je me fais l’effet de la roue arrière du grand bi. Tu sais le grand bi, cette bicyclette avec une grande roue motrice et directrice devant et une petite derrière qui n’a pas d’autre choix que suivre. Y’a aussi un p’ti bonhomme qui dirige tout ça, le patron sans doute. Alors, je me dis que si la petite roue se désolidarise pour aller son petit bonhomme de chemin, et bien tout le bazar va se casser la figure et la petite roue aura le temps de bien se marrer car, elle au moins, ne se fera pas écraser.
      Dit autrement, sans David ou sans Goliath, le mythe de David et Goliath n’existe pas et la religion n’a plus qu’à se débrouiller sans ce mythe, sans Abel ou sans Caïn… autre mythe et ainsi de suite (dieu versus diable, j’allais oublier). La pensée judéo-chrétienne et ses sous-produits ???
      Fichue tendance de l’espèce humaine à penser en poids et contre-poids, l’action et la réaction doivent rester ce qu’elles sont, une simple loi mécanique et c’est loin de suffire pour expliquer ne serait-ce qu’un brin d’herbe (ce n’est pas ici que je trouverai l’explication). Le champ de notre ignorance est tellement vaste !

      Mais t’as qu’en même bien raison de mordre, ça fait les dents et ça donne la niaque (bonne maladie). Effectivement, y’a pas de raison pour défendre un consensus particulièrement tyrannique. Et je ne connais pas dans l’Histoire un tyran qui ait tyrannisé sans sbires, sans mercenaires, enfin sans hommes dont les gages proviennent de quelques taxe, impôt, dime, sans oublier profit. Dans cette dernière mouture, la gratuité devient un acte de piraterie. Vive la piraterie !
      Peyrat Pascal from Unieux
      PS1 : je cherche toujours un tuyau, non un conférencier pour donner une conf.
      PS2 : Crigen avec un seul i est le nom d’un service de GDF SUEZ (absolument rien à voir avec 2 i) GDF SUEZ devient ENGIE, un passage aux fond baptismaux et voilà une belle virginité pour un lo. Thomson-Thalès, Framatome-Areva, etc, toute une mode, mais pas que ! Paraben*-parabenzoate, ……*-atrazine ce dernier couple dit quelque chose à quelqu’un ? On peut me trouver les petits points ? Encore des questions !
      *pour un petit c ou t, copyright, trademark… dont je me contre-fout, simple brouillard.

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  9. Pour Pascal Peyrat si vous repassez par là ..
    1/ vous cherchez un conférencier pour quoi , quand ,où?
    2/ Merci pour l’info sur GDF Suez, on va agir …..
    Peux pas laisser mon mail ici mais vous pouvez laisser un mot mon blog….
    Euh bon désolée, Plasmodium, on envahit votre blog mdr .. non en fait , je ne suis pas désolée….

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    • SUITE ET FIN
      1° Que le fondement de la vertu est l’effort même pour conserver son être propre, et que le bonheur consiste pour l’homme à pouvoir conserver son être.
      2° Que la vertu doit être désirée (appetendam) pour elle-même, et qu’il n’y a rien qui l’emporte sur elle ou qui nous soit plus utile, ce pourquoi on devrait la désirer.
      3° Enfin que ceux qui se donnent la mort ont l’âme impuissante et sont entièrement vaincus par des causes extérieures qui sont contraires à leur propre nature.
      « L’éthique », chap. « De la servitude humaine », scolie de la proposition XVIII, Spinoza.
      C’est en raison du 3° que j’en veux à cette Espèce humaine si peu capable de s’organiser en Société, C’est l’Espèce qui donne la mort. Et j’approuve Diderot qui dit qu’une Société juste donne à chacun selon ce que la Nature a prévu pour lui. Quand elle ne le fait pas… Alors, y a-t-il deux ou plusieurs espèces humaines, une société merdique ? Non, oui, mais plutôt d’énormes carences dans la Culture, une culture trop souvent contre-Nature. (question à creuser).
      Bises EVERYBODY
      Peyrat Pascal

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  10. bon , je me disais, ça faisait longtemps que vous n’aviez pas écrit.. on s’inquiétait pour votre santé !! auriez vous consommez en excès ce que vous soutenez?
    Je ne résiste pas à vous laisser ce petit clip , très bien fait… Un peu de musique sur l’air de Monsanto..

    ( français )

    ( version anglaise )

    faut bien mettre un peu de gaieté sur votre blog….

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  11. Malgré mes réticences
    Cette Isabelle Chivilo n’est pas une gamine, c’est une citoyenne. A la différence de Roger, Plasmodium, etc elle ne se prend pas au sérieux, ce qui ne l’empêche pas de faire les choses avec sérieux. Elle n’use pas de ce procédé si fréquent que les gens sérieux pratiquent : prendre autrui de haut et le rabaisser. Gamine est un mot d’adulte pour bien signifier la petite taille, le manque d’expérience de l’individu… Seulement voilà, être adulte s’est accompagner le gamin vers l’âge adulte, pas le dévaloriser. Alors, toi, Roger qui est si grand, explique à l’enfant ! Dans la même veine, quelques citations piochées plus haut « de tels travaux auraient valu bien moins que la moyenne à un mémoire de Master » ou bien « C’est au mieux un très mauvais TP de licence ». On sent que c’est au moins un grand professeur qui a écrit ça. A moins que ce soit un curé, ce qui ne serait pas étonnant quand on se colle un blaze en latin !
    Une autre méthode consiste à user et abuser des mots, à les sucer, ça pose son homme. Autre citation « donc vous savez consulter l’état de l’art par une recherche bibliographique appropriée et en dégager les méta-analyses et review dont vous n’ignorez ni le principe ni la valeur » et le gars ne propose aucune littérature à comité de lecture, que des références à des opinions, quand ce n’est pas les siennes propres, pas une référence scientifique ! Beaucoup de vocabulaire funny monsieur Jourdain, tu fais de la prose sans le savoir, c’est beau !
    Les bises (IC only)
    Pascal Peyrat

    Pour info, extrait :
    « A la demande du Ministre de l’agriculture, l’Anses a procédé à une lecture critique de l’étude, sachant en même temps que les principaux points faibles ont déjà été pointés lors des semaines précédentes par les experts interrogés dans les médias. La même agence avait remis, moins de deux ans auparavant, un avis sur les problèmes de validation des statistiques pour les tests à 90 jours, répondant déjà aux critiques adressées par Séralini au protocole de l’OCDE. »
    p224 accessible à https://www.anses.fr/fr/system/files/GSPR_CRD_2011-08.pdf

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    • je plussoie à la réponse de Pascal Peyrat..En même temps si Plasmodium était un scientifique de renom ça se saurait.( d’ailleurs , il utiliserait son vrai nom au moins pour se glorifier ). Le principe des lobbyistes pro ogm/pesticides ( payés grassement j’espère , vu l’énergie qu’ils y mettent ) , est d’utiliser comme références les « articles » des copains payés par les mêmes firmes… ça tourne en boucle… et finalement aucune source scientifique réelle qui apporte de l’eau à leur moulin… C’est juste pitoyable …Et ils se prennent au sérieux, misère….
      la bise ( pour PP only (: )

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