4 commentaires sur “La démarche scientifique

  1. Le problème est dès le début :
    Observation.

    Comme l’explique bien Kuhn, il est possible d’avoir des observations et de ne rien voir.

    fin de l’histoire.

    en fait j’exagère un peu c’est plus compliqué.

    Pour qu’une observation n’existe plus il suffit qu’il n’y ait pas d’hypothèse explicative qui semble pouvoir expliquer l’observation.

    Voilà. Bienvenu dans le monde réel.

    J’aime

  2. J’aime beaucoup le « schéma simplifié ». Est ce qu’il faut traduire par « halte à l’épistémologie punitive » 🙂

    Mais, même en simplifiant, l’observation tout en haut (à la façon d’un homme perché sur les plus hautes branches de « l’arbre évolutif ») et la théorie conditionnée par la validation de l’hypothèse, schématise UNE conception de la science, pas de LA démarche scientifique.

    Je vais pas me lancer dans un plaidoyer pour ou contre une théorie épistémologique mais, en tout cas, il serait peut être nécessaire d’être (encore) moins rigide 😉

    J’aime

  3. Monsieur Guille-Escuret,

    merci de l’intérêt que vous avez porté à cette vignette.

    La mention « schéma simplifié », plutôt que de désamorcer mal adroitement toute critique sur le fond, est avant tout là pour souligner, au cas où ce n’était pas assez clair, que cette infographie s’adresse à des personnes ayant le bagage scientifique d’un élève entrant en classe de sixième. Le niveau épistémologique est en accord avec le public visé. Libre à vous d’estimer devoir distribuer des punitions en conséquence.

    Si vous souhaitez exposer une conception de la science fondamentalement différente (qui ne soit pas basée sur le principe d’invalidation des hypothèses), vous pouvez tout à fait le faire.

    Il me semble bien que pour que l’analogie avec l’arbre phylogénétique ait le moindre sens, il faudrait que l’observation ne soit non pas à la racine du schéma, mais à l’une des extrémités, comme l’est l’espèce humaine dans le dit arbre, qui au demeurant ne comporte pas de sommet. Par ailleurs, les humains ne sont pas vraiment sur « les plus hautes branches » de cet arbre, même à supposer un phénogramme construit pour une lecture de bas en haut.

    Bien à vous

    J’aime

  4. Monsieur Plasmodioum (falciparoum ?),

    Qu’il me soit accordé le bénéfice du doute sur le niveau de pédanterie auquel je me place 🙂
    Plus sérieusement, je crois que j’ai manqué de clarté et surtout de rigueur. Mes plus plates excuses.

    Votre infographie, quel que soit le niveau du public, contient une théorie de la production scientifique. Sauf que des théories épistémologiques il en existe un certain nombre et qu’il n’existe aucun consensus quand à la validité de l’une d’entre elles (ou alors personne ne m’a pas prévenu et c’est vraiment pas sympa). Du coup, même à des fins pédagogique, l’exercice me semble comporter un biais.

    Ce biais ne condamne pas l’exercice mais ça grattouille un petit peu quand même non ? Moi en tout cas ca me grattouille de partout parce que je trouve des points intéressants dans de nombreuses épistémologies mais aucune qui soit globalement satisfaisante.

    A mon humble avis, soit celui d’un péon random sur internet, le problème pour expliquer « qu’est ce que la science » ou « qu’est ce que la démarche scientifique », c’est qu’on maintient la science comme objet indivisible au lieu de l’éclater entre philosophie des sciences, histoire des sciences et sociologie des sciences. Avec une pratique sociale intégrée à un monde qu’elle influence et qui l’influence – avec un concept vers lequel on aimerait tendre, intuitif ou décrit à gros coup d’ouvrage – et avec une histoire, qui révèle entre autre les tensions entre les deux précédentes définitions… la synthèse de ce qui fait la science est difficilement réalisable sans engendrer de grosses contradictions.

    Meilleur regard !

    PS : Pour l’homme sur sa branche, il s’agissait d’une analogie (mal introduite) suggérant la possibilité d’une prise de parti dans ce mode de représentation. Si on lit de bas en haut, le processus donc la science, commence par l’observation.

    J’aime

Laisser un commentaire