Climato-scepticisme et déni de science [difficulté : facile] (3000 mots ~ 15 min)

Quand toutes les excuses sont bonnes pour ignorer les conclusions scientifiques.

grenouille

Reprise humoristique de la Fable de la grenouille , qui même si elle n’est pas réaliste, illustre le problème du ressenti des changements progressifs.

 

GIEC, écolos, Greenpeace, ONG diverses… Bien rares sont ceux qui ignorent tout de ces groupes. Les médias reprennent souvent leurs déclarations, ou s’empressent de lier les éléments de l’actualité à ce fameux Réchauffement Climatique Anthropique (anthropique signifiant “d’origine humaine” ; nous emploierons par la suite RCA par amour des acronymes) dont on nous dit que l’existence est attestée par tous les scientifiques et les experts du climat.
Tous ? Non. Un groupe d’irréductibles climato-sceptiques – qui s’auto-attribuent plutôt le titre de climato-optimistes – résiste encore et toujours à la thèse du RCA. Et la vie n’est pas facile pour les vulgarisateurs, scientifiques et chercheurs qui s’attellent à la dure tâche de contre-argumenter face à eux.

Dans la suite de ce billet, je ne vous conterai pas les aventures d’un quelconque binôme à fort taux de moustache recalé à tous les contrôles anti-dopants. Nous ferons plutôt ensemble un survol des catégories d’arguments climato-sceptiques les plus fréquemment rencontrées, et les analyserons, afin de déterminer s’il est plus rationnel d’accepter, de refuser ou de ne pas conclure quant à la réalité du RCA.

Note : Ce billet entend parler de réchauffement climatique anthropique global, c’est-à-dire l’augmentation de la température globale de la planète d’année en année. Il n’est donc pas pertinent de vouloir invalider la théorie en relevant que cet hiver il a fait plus froid chez ma tante, ou de présenter des photos de neige dans mon jardin ; ces éléments ne sont pas du tout en contradiction avec le RCA, car personne n’affirme que le RCA est uniforme et que chaque point du Terre se réchauffe.


Le consensus scientifique

L’approche la plus souvent rencontrée est la non reconnaissance du consensus scientifique en ce qui concerne le RCA, et en particulier l’aspect anthropique.
Il est assez logique que ce soit le cheval de bataille des climato-sceptiques. En effet, s’il y a consensus, alors la position rationnelle à adopter par défaut suit ce consensus, jusqu’à établissement d’une théorie décrivant encore mieux la réalité ; exactement comme n’importe quel consensus dans n’importe quel champ des sciences, finalement.

On peut donc trouver aisément sur internet et dans les médias – principalement anglo-saxons – des discours remettant en question l’existence d’un consensus scientifique sur le sujet.

Les petits malins auront tôt fait de demander comment on peut savoir s’il y a ou non consensus sur un sujet, à moins de faire une revue de tous les travaux le concernant. Et bien cette revue a été réalisée, et plutôt plusieurs fois qu’une. Il en ressort que 97% des publications de climatologie supportent la théorie du RCA.
C’est chouette, mais 97% ce n’est pas 100% (ma maman dit que je suis fort en maths) ! Certes. Cela dit, il est tout à fait normal qu’on n’atteigne pas 100%. À vrai dire, aucune théorie, si solide soit elle, n’atteint 100% de publications favorables. Cet état de fait est dû à plusieurs points qu’il convient de détailler :

1/ Une théorie est une description approchée de la réalité. Cela ne l’empêche pas de permettre des prévisions très précises – votre habitation tient debout car la théorie des poutres est une approche convenable des lois physiques qui complotent pour sa ruine – mais elle reste une approximation, et ainsi, on trouve nécessairement des écarts entre théorie et réalité. Par exemple, la même théorie des poutres qui a permis de dimensionner votre maison / immeuble obtient très fréquemment des résultats d’un écart de l’ordre de 10% avec la réalité, ce qui est énorme !
Et pourtant, ce n’est pas si fréquent, les chutes de toits, murs ou balcons, et ce pour une bonne raison : on sait évaluer empiriquement les performances d’un modèle théorique, et on en tient compte lors de l’application de ses résultats.
On s’attend donc à ce que certaines publications proposent des résultats correspondant aux plus grosses imprécisions des modèles.

2/ L’erreur est humaine. Des dizaines de milliers de publications existent à propos du climat ; ce qui serait vraiment invraisemblable, ce serait que 100% d’entre elles se corroborent !
Une étude voit sa qualité et ses résultats très fortement influencés par la pertinence de sa méthodologie, c’est-à-dire la manière dont on organise les essais, observations et calculs. Si cette dernière comporte des erreurs, alors les résultats sont impactés.
Il me semble important de préciser qu’il est très difficile d’être certain de proposer une méthodologie irréprochable ; certaines erreurs sont très subtiles et cachées, aussi il ne convient pas de retirer toute crédibilité à une équipe ou un laboratoire si on constate un jour une erreur méthodologique dans ses travaux. Par contre, la répétition de telles erreurs est le signe d’un travail discutable.
Il est par ailleurs vérifié que les 3% dont on parle sont concernés par cet enjeu de la recherche.

Le consensus aurait donc l’air très clair … Et on peut constater divers indices allant en ce sens, comme cette liste des organisations scientifiques acceptant ce consensus. Comment se fait-ce alors que des tas de gens sérieux s’y opposent ?!

L’autre classique, c’est effectivement d’agiter sous le nez de ces niais de “réchauffistes” – terme réellement employé par les climato-sceptiques, ça ne s’invente pas – des listes de centaines, voire de milliers de scientifiques attestant qu’ils ne croient pas au RCA.
Je n’ai pas grand chose à critiquer à propos de ces listes, à vrai dire, si ce n’est qu’étrangement, elles comportent excessivement peu de climatologues. Il y a des individus éduqués qui ne pensent pas que le RCA soit réel… soit.
Cela n’invalide en rien le consensus scientifique, basé sur des travaux relus et critiqués par les experts du domaine, et non sur une collection d’avis personnels, si nombreux soient-ils. Demande-t-on un vote pour déterminer si la Terre est ronde ? Les climato-sceptiques pensent-ils également que ce genre de liste (on compte un peu plus de 900 noms dans cette liste de créationnistes de formation scientifique) permet de remettre en cause l’évolution ? Dans la négative, pourquoi accepter alors ce genre d’argument pour nier le consensus sur le RCA ?

Contrairement à ce que suggère ce joli dessin, le RCA n'est pas une croyance dogmatique, mais bien une théorie scientifique. On notera la neige que je me refusais à montrer en introduction.
Contrairement à ce que suggère ce joli dessin, le RCA n’est pas une croyance dogmatique, mais bien une théorie scientifique. On notera la neige que je me refusais à montrer en introduction.

Il me semble donc plutôt rationnel de considérer que le consensus scientifique sur la réalité du RCA est établi. A partir de là, on attend des climato-sceptiques qu’ils proposent soit un corpus d’études cohérentes pointant une faiblesse majeure de la théorie, soit une théorie alternative. Ils ne le font pas, d’après les revues de la littérature présentées précédemment, alors que rien ne les en empêche.

Ainsi, les critiques dirigées vers des détails bien précis de la théorie, des résultats isolés ou certains chercheurs, ne remettent pas du tout en cause l’ensemble de la théorie, mais peuvent au mieux mener à une amélioration ponctuelle d’un des nombreux éléments concordants qui fondent la théorie.

Cependant, considérons tout de même ces attaques ponctuelles, car elles semblent souvent très pertinentes au premier abord ; leur analyse pourra être éventuellement riche en enseignements.

RCA : une cause unique ?

On peut par exemple lire ou entendre affirmer qu’il est stupide de considérer que les émissions de dioxyde de carbone (CO₂) sont l’unique cause du réchauffement climatique. Et c’est vrai. D’ailleurs personne ne dit ça. Donc c’est tant mieux, finalement.
Il s’agit d’un homme de paille qui consiste à déformer la position des scientifiques pour la présenter comme incohérente et simpliste, afin de mieux la critiquer. En réalité, avant de déterminer que l’émission humaine de CO₂ était le facteur principal du réchauffement climatique, conférant à ce dernier l’adjectif “anthropique”, on a évalué tous les phénomènes ayant une influence significative sur le climat. On trouve de bonnes synthèses sur internet, mettant côte à côte effet des rayonnements solaires ou cosmiques, déforestation, aérosols, d’autres encore, et, bien sûr, le CO₂.

Représentation atomique des principaux gaz à effet de serre
Représentation 3D des principaux gaz à effet de serre, à savoir la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote.

Et oui, on parle bien du CO₂, pas de la vapeur d’eau, malgré le fait que cette dernière génère deux fois plus d’effet de serre à surface ensoleillée égale. Et ce pour une raison simple : la vapeur d’eau émise depuis le sol par évaporation ou sublimation ne reste dans l’atmosphère que dix jours, ce qui ne permet pas d’augmenter significativement l’effet de serre, au vu de l’inertie thermique du système Terre.
Le CO₂, quant à lui, reste à peu près un siècle – une part réagit chimiquement rapidement et donc “disparait”, une part présente une demi-vie d’un siècle et enfin, une autre part reste indéfiniment, tout cela par différents mécanismes.

Durant ce siècle, le CO₂ a largement le temps de mettre en branle une augmentation significative de température dans l’atmosphère, température décalant alors l’équilibre entre phase gazeuse et phase liquide de l’eau vers un nouvel équilibre comportant plus de gaz. Cette élévation permanente de la part de vapeur d’eau présente augmente à son tour la température de l’atmosphère, jusqu’à atteindre un équilibre stable encore plus haut en température et en part de phase gazeuse.
On appelle ce phénomène “feedback positif” ou cercle vertueux. Le CO₂ est donc bien à l’origine du forçage initial, même si les effets sont dus ensuite en partie à l‘augmentation de la quantité de vapeur d’eau présente de manière permanente.

Les modèles numériques

Les phénomènes qu’il faut considérer pour comprendre le climat sont nombreux et complexes, comme on en a eu un très rapide aperçu précédemment. Modéliser toutes les interactions importantes est impossible en employant une formulation analytique simple. Aussi, on emploie très fréquemment des modèles informatiques pour représenter les phénomènes théorisés, et tester la pertinence des équations censées modéliser le climat.

Il n’est absolument pas rare d’employer des modèles informatiques en sciences, lorsque les calculs deviennent insolubles analytiquement. Par exemple, nos automobiles voient chacune de leurs pièces mécaniques modélisée et incorporée à des simulations où on la met sous contrainte pour vérifier qu’elle sera capable de tenir les efforts qu’elle subira en fonctionnement. Et tout cela, alors qu’on connait très bien le formalisme permettant de calculer analytiquement leur résistance ; c’est simplement plus pratique et rapide ainsi.

Il en est de même pour le climat. On sait identifier les phénomènes en jeu pour la plupart, on a vérifié empiriquement lesquels sont prépondérants, et on effectue des simulations pour affiner les modèles, considérant toujours que l’on est en présence d’approximations de la réalité, qu’il convient d’améliorer au fur et à mesure, même si dès le départ les tendances sont bonnes.

Les modèles numériques employés pour simuler les évolutions futures du climat sont développés dans un cadre très sérieux et observé. On s’assure par exemple que les modèles donnent des résultats fiables en ce qui concerne le passé. Mais bien évidemment, ce qui permet de dire que les modèles employés sont performants est la comparaison de leurs prédictions, avec ce que l’on observe les années suivantes. Ils ne font pas de prévisions parfaites, car une théorie n’est jamais qu’une approche de la réalité, mais on sait comment exploiter leurs résultats, de la même manière qu’on sait faire tenir votre habitation debout.

Turpitudes autour d’une crosse de hockey

Les débats concernant la crosse de Hockey de Mann sont complexes et techniques. Il en ressort qu’une courbe au départ critiquée, mais désormais consolidée par plusieurs travaux concordants, continue encore aujourd’hui de faire parler d’elle comme s’il ne s’était rien passé depuis le jour de sa publication, quand bien même les critiques ont depuis plusieurs années trouvé réponses.
En clair, la courbe de Mann voit plusieurs courbes obtenues avec des procédés différents par des équipes indépendantes tomber dans son intervalle de confiance, tandis qu’on a trouvé les erreurs qui menaient McIntyre et McKitrick à leurs bien étranges résultats.
On retrouve cette surprenante manière d’argumenter des climato-sceptiques à propos d’autres points de la théorie du RCA, aussi il convient de toujours vérifier que l’objet des critiques… est bien tel que présenté.

hockey

Nous venons de survoler ensemble les points principaux où les climato-sceptiques nient les conclusions scientifiques. Mais l’argumentaire ne s’arrête pas là ; il a également une dimension politique et médiatique. Les paragraphes qui vont suivre concernent les stratégies récentes employées pour embrumer l’image qu’a le public du RCA.
Il est clair que ces arguments ne remettent à aucun moment en cause la réalité scientifique du RCA : il s’agit uniquement d’empêcher le public d’accéder à des informations pertinentes.

La climatologie, une science catastrophiste ?

Dans cette veine, on entend particulièrement parler du prétendu “catastrophisme” des climatologues. Comprendre “les climatologues cherchent à faire peur en annonçant des catastrophes à venir alors qu’il n’en est rien”.

Sauf qu’il n’en est pas rien, et les climatologues ne sont pas juste de joyeux farceurs. Il est avéré par exemple que les océans deviennent de plus en plus acides, menaçant à terme les écosystèmes marins.
Les modèles précédemment évoqués et leurs interprétations rapportées dans la première partie des rapports du GIEC sont souvent accusées d’exagérer des tendances faibles ou insignifiantes. En réalité, ces modèles et conclusions ont plutôt tendance à minimiser les tendances observées, représentant un cas “optimiste”, ce qui devrait plaire aux climato-optimistes donc.

Quand les problèmes sont si grands qu'on préfère les ignorer
Quand les problèmes sont si grands qu’on préfère les ignorer …

Médias + climat = brouhaha

Je pense qu’une origine probable de ces accusations de catastrophisme vient de la qualité toute relative du traitement du RCA dans les médias.
D’un côté, les médias européens et certaines ONG militantes tendent à tout lier au RCA, même quand rien ni personne ne le suggère. Par exemple cet article reprenant une information au départ sérieuse – le climat, qu’il se réchauffe ou non, est le moteur de nombreuses catastrophes naturelles – et qui finit par tout mettre sur le dos du RCA, alors qu’on sait pertinemment qu’une partie de ces catastrophes auraient eu lieu même sans réchauffement.

De l’autre, les médias anglophones tombent dans le biais inverse en réduisant parfois drastiquement l’importance des résultats de climatologie.

Dans tous les cas, ces imprécisions – rencontrées à propos de la plupart des champs scientifiques par ailleurs – sont extrêmement néfastes à une saine communication sur le RCA, même s’il ne s’agit pas d’éléments pouvant d’une quelconque manière remettre en doute le consensus sur ce dernier.

Quid du GIEC ?

Nous avons précédemment cité le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (ou GIEC / IPCC en anglais). Le site Skeptical Science, dont nous avons croisé plusieurs articles au cours de ce billet, évoque également cet organisme. Par ailleurs, les rapports émis par le GIEC sont toujours l’occasion d’un grand mouvement médiatique.

D’accord, mais le GIEC, qu’est ce que c’est ? Nous n’allons pas reproduire ici ce qui est très bien fait ailleurs, aussi je me contenterai d’une présentation succincte, qu’il est bon de compléter par la lecture de cette page.

En bref, le GIEC est l’association de presque tous les pays – et donc, des gouvernements – formant un panel qui compile les conclusions scientifiques concernant le RCA dans la première partie de chaque rapport, les conclusions scientifiques et économiques concernant l’impact du RCA sur la biosphère et le contexte socio-économique mondial dans la seconde partie, et propose des solutions politiques au RCA dans sa troisième partie.

Il ne s’agit pas d’un laboratoire, il n’effectue aucune recherche, aussi il est toujours amusant d’entendre ou de lire que les études du GIEC sont ceci ou cela… en fait, elles ne sont pas.

Nous ne nous intéressons dans ce billet qu’à la première partie des rapports, celle qui est une revue des travaux scientifiques sur le climat. A partir de là, nous court-circuitons déjà un autre argument phare des climato-sceptiques : la dimension politique du GIEC.

En effet, tout est fait pour que la revue des publications soit objective, et si elle ne l’est pas, les chercheurs considérant que leurs travaux ne sont pas ou sont mal pris en compte peuvent consulter les étapes du processus d’examen systématique des publications, lequel est publié en même temps que la version finale de chaque rapport. En clair, on sait quels critères sont employés pour juger des publications examinées, et lesquels sont invoqués pour justifier chaque refus.
La première partie des rapports est uniquement scientifique, autant que le serait une revue des publications de n’importe quel sujet. Les conclusions que l’on y trouve sont donc le reflet du consensus scientifique, et non d’un quelconque dogme infondé, comme certains aiment à le faire croire.

On note que des tentatives furent faites pour déstabiliser le GIEC et les chercheurs participant à l’élaboration de cette revue, comme par exemple le ClimateGate. Le rapport de l’équipe indépendante chargée d’enquêter sur l’affaire conclue que les revues scientifiques réalisées dans le cadre du GIEC sont pertinentes, et que les informations extraites des e-mails, une fois remises en contexte, ne permettent pas de conclure à un trucage des rapports. On notera également que cette attaque contre la science n’est pas la seule de son genre, La Théière Cosmique ayant déjà évoqué un cas similaire.
On notera enfin que les cas avérés de tentatives de manipulation du consensus scientifiques sont plutôt le fait d’organisations dont les intérêts s’opposent à la considération du RCA. Et en l’occurrence, le contexte de l’e-mail est connu dès le départ, il figure même en entier dans l’article donné en lien.

« Regarde ces emails scandaleux ! »

 

Enfin, il existe des rapports “indépendants” – entre guillemets car ils sont indépendants des gouvernements, mais pas nécessairement du reste – sur le climat ; leur analyse est longue et ardue pour un non-spécialiste, cependant il existe des critiques d’autres groupes indépendants qui permettent de comprendre les enjeux de ces rapports et ce qu’on peut leur reprocher classiquement : une poignée d’auteurs relus par une poignée de proches, très loin des revues au protocole strict présentées précédemment, entre autres.


J’espère, au fil de ce billet, avoir donné des pistes de réflexion permettant de mieux identifier le poids des arguments climato-sceptiques que l’on peut rencontrer sur internet ou occasionnellement dans les médias traditionnels, ainsi que des ressources et des références utiles.
La science du climat propose des résultats clairs et solides ; elle est améliorable, car la science est toujours perfectible, mais cela n’enlève rien à la pertinence de ce qu’on sait aujourd’hui du réchauffement climatique anthropique.
Par ailleurs, j’ai employé tout au long de ce billet le terme « climato-sceptique » principalement pour ne pas braquer les intéressés ; or il ne vous aura pas échappé que les arguments rassemblés sous cette bannière n’ont rien de sceptiques. Je pense qu’il est bon de souligner que le scepticisme n’est pas le doute aveugle de tout ce qui nous dérange, mais bien le doute de toute affirmation extraordinaire dans un premier temps, en attendant de trouver des réponses dans un second temps. On peut donc douter du RCA … jusqu’à ce qu’on prenne conscience de l’ampleur des travaux existant sur le sujet, et le consensus qu’ils forment. Douter de la sphéricité de la Terre ou de la théorie de l’évolution n’est pas sceptique ; douter aujourd’hui du caractère anthropique du réchauffement climatique ne l’est pas non plus.
Des changements importants sont à prévoir à moyen terme qu’il convient de pas ignorer, car faire l’autruche n’est pas une solution ; aujourd’hui plus que jamais, nous devons lutter pour faire entendre ce que la science peut nous apprendre.

33 commentaires sur “Climato-scepticisme et déni de science [difficulté : facile] (3000 mots ~ 15 min)

  1. En général, j’aime bien vos analyses, mais là…La courbe en cross, plus personne n’ose le défendre, elle est complètement déconnectée des réalités.
    Climato agnostique tendance réaliste…, absolument pas d’accord avec cet article, tant ses positions sur le consensus et le reste. Je m’intéresse à la question depuis de nombreuses années, mon article est une synthèse en gestation depuis un bon moment. :o)

    https://www.facebook.com/notes/alex-videtzky/climat-et-supr%C3%AAme-arrogance/1951360651756407
    Prenez le temps de lire les différents liens et de consulter les articles référenciés, on pourrait alors en parler…

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    • Bonjour Alex,

      Tout d’abord merci d’avoir pris le temps de lire ce billet et ce blog de manière générale 🙂

      Je vous invite à cliquer sur les mots en bleu dans le texte : il s’agit d’hyperliens qui renvoient vers des références appuyant le propos coloré.

      Ainsi, vous pourrez trouver les éléments qui me permettent d’affirmer que la crosse de Hockey est non seulement recevable, mais corroborée par plusieurs travaux indépendants se basant sur des jeux de données différents, et que les critiques qui lui ont été faites étaient faussées par des erreurs bien identifiées.

      Vous trouverez également les revues de la littérature qui indiquent qu’en 2012, 14 000 publications revues par les pairs soutiennent le RCA, contre 24 s’y opposant, ce qui traduit un consensus fort.

      J’ai fait l’effort de produire une bibliographie dense en sous-texte, qui justifie – normalement – chacune des affirmations tenue dans ce billet. Si vous voulez apporter des critiques – qui seront bienvenues – merci d’expliquer en quoi mes références ne sont pas pertinentes, et d’en proposer de meilleures à la place 🙂

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      • Merci pour votre réponse. Il faudrait que je m’en retourne fouiller mes archives, mais sincèrement, la courbe en cross a depuis longtemps perdu de sa pertinence.

        https://judithcurry.com/2015/12/28/global-temperature-trends-after-detrending-with-the-amo/

        Judith Curry, climatologue reconnue par ses pairs. Elle tient un blog assez technique à  suivre mais qui contient des résumés accessibles. Son blog est ouvert aux différents courants. Un des plus beaux compliments fait à  son égard: « What you are doing is science: evaluating the evidence from both sides. »€ C’est une remarque qui est plutôt inhabituelle dans le débat climatique.

        http://judithcurry.com/ (son blog), http://curry.eas.gatech.edu/ (son site)
        http://curry.eas.gatech.edu/climate/index.htm

        Dans l’article que j’ai publié sur mon mur FB, je me suis aussi efforcé de mettre en évidence différents liens qui montrent que ce consensus n’en n’est pas un d’un point de vue scientifique. Il n’est relevant que d’un point de vue général, mêlant science avec considération socio politique et doxa du moment.

        Le réchauffement climatique n’est pas nié, c’est l’importance de sa part anthropique qui est mise en doute. Tous les graphiques de température des dernières années montrent cette anomalie climatique des 20 dernières années. Ce n’est pas faute de correction des données ni faire intervenir la température des océans appelée à la rescousse. Oui, la température a augmenté d’environ 0,8°C sur la dernière centaine d’années. Elle est stable sur la dernière 20aine d’année malgré toutes les tentatives pour effacer cet hiatus (voir les mesures satellitaires (les plus fiables depuis 1976). Pourtant, les rejets de CO2 anthropique n’on eut de cesse d’augmenter.

        Dans un autre ordre d’idée, la théorie du forçage unidirectionnel et assez difficile à tenir d’un point de vue thermodynamique. L’importance des fluctuations de l’énergie solaire, fortement niée ces dernières années est à nouveau prise en compte dans des cycles plus longs. J’en donne les références dans les addendum à la fin de mon article. Merci de prendre le temps de les lire.

        PS: on oublie aussi souvent que le CO2, c’est aussi la vie, et que son augmentation est responsable du verdissement de la planète… (attention, je ne parle pas de l’état des forêts)

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  2. Voyez, c’est ce dont je parle dans le billet : Judith Curry, toute climatologue qu’elle soit, propose ici des billets de blogs ; ils n’ont aucun poids face à des travaux d’équipes indépendantes, à la méthodologie éprouvée, revus par leurs pairs et acceptés par ces derniers. De même que mon avis personnel sur le RCA n’a aucun impact sur la réalité de la recherche à ce sujet, en somme.
    Si les propos qu’elle développe sont pertinents, elle peut contacter les journaux publiant lesdites études
    et leur indiquer les problèmes qu’elle identifie ; de même avec les auteurs. Enfin, elle peut publier dans une revue à comité de lecture une analyse critique des publications concernées, et ainsi permettre à la communauté scientifique d’évaluer ses arguments.

    De même pour les revues de la littérature : elles sont présentées avec leur méthodologie, et ont été revues par les experts concernés. Elles indiquent toutes un consensus fort du RCA, alors qu’elles ont été réalisées de plusieurs manières différentes par des équipes différentes.

    Ce qui me laisse penser que vous ne lisez aucune des références que je propose tout au long du billet c’est « Tous les graphiques de température des dernières années montrent cette anomalie climatique des 20 dernières années ». Pourquoi ? Parce qu’un lien répondant à ce mythe éculé se trouve dans le billet, je vous laisse le soin de le retrouver et nous en discuterons. L’influence du soleil est, de même, évaluée et comparée au forçage anthropique dans au moins un autre lien.

    Nous sommes entre adultes sérieux et consciencieux ; nous avons sous la main des travaux scientifiques sérieux, citons nos références ou taisons nous. Lancer des affirmations gratuites en tous sens … n’en a aucun.

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  3. Entièrement d’accord avec votre dernier paragraphe. Et j’aime bien la retenue dont vous faites part dans votre article.

    Mais à propos de Judith Curry, les liens que je vous donne ne concernent pas seulement son blog. Elle fait autorité dans le monde des climatologues. Et, non, elle ne se positionne pas pour ou contre le RCA, elle se place uniquement d’un point de vue Scientifique. Elle critique les méthodologies et les dérives “scientifiques“ des deux bords. Mais elle reconnait que si elle n’avait pas sa position académique, elle serait sans doute interdite de publication…

    Si vous avez lu mon article, vous pouvez lire un des plus beaux compliments faits à  son égard: « What you are doing is science: evaluating the evidence from both sides. »€ C’est une remarque qui est plutôt inhabituelle dans le débat climatique.

    Dans la deuxième partie de mon article, je donne de nombreux liens faisant référence à des personnalités de premier plan. Comme je l’ai dit, Aucune de ces personnalités n’est infaillible ou ne détient la vérité. Il n’y a aucune assurance ou garantie que leur point de vue ou théorie soient correct. Mais il est important d’être ouvert à leurs arguments et de les prendre en considération avant de se faire une opinion personnelle autre que le gloubiboulga prémâché que l’on nous sert.

    Quelque ref à propos des courbes de température globale: http://www.drroyspencer.com/latest-global-temperatures/
    (Roy Spencer est un climatologue qui fait aussi autorité) et un autre lien (2015), très documenté et référencié:
    http://www.skyfall.fr/2016/02/07/2015-annee-la-plus-chaude/. On peut critiquer l’auteur pour ses positions et ses interprétations, mais les données qu’il publie sont à l’abri de toute critique.

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  4. Pour avoir été chercheur dans une autre vie, vous devez savoir comme moi que la tentation est grande de modifier des variables pour obtenir les mesures que l’on souhaite., ou d’en ignorer les plus dérangeantes. C’est malheureusement humain, et si je ne me trompe, vous avez écrit un article à ce sujet. (La science et ses financements°)

    Dans les premiers rapports du GIEC, l’optimum médiéval était gommé (nié) ainsi que les minimums de Maunder responsable présumé du petit âge glaciaire (1650 – 1750) – présumé, car comme dans tous ces modèles climatiques, le conditionnel est de circonstance si on ne veut pas tomber dans la doxa climatique.

    Une étude récente va dans ce sens (juillet 2015): Irregular heartbeat of the Sun driven by double dynamo (Prof Valentina Zharkova, Northumbria University) publié par la Royal Astronomical Society et ayant fait l’objet de communication publique. Elle prend la précaution de dire : “We didn’t mention anything about the weather change, but I would have to agree that possibly you can expect it,”

    L’étude de ces variations solaires a été publiée (octobre 2014) par la prestigieuse American Astronomical Society. Quasi aucun retour dans la presse francophone: http://iopscience.iop.org/article/10.1088/0004-637X/795/1/46;jsessionid=642304EF7DA66790D96AA7F5FBE04C09.c2.iopscience.cld.iop.org

    A propos du climatgate, oui, cela a été monté en épingle pour essayer de déstabiliser le GIEC et certains chercheurs participant à l’élaboration de ses rapports. Il n’y avait pas trucage de ces rapports, mais cela a surtout montré les querelles d’égo et la volonté de ne pas permettre la publication d’articles et d’étude allant dans un sens non désiré. Cela a aussi montré la rétention d’information pratiquée par certains afin de ne pas transmettre les données brutes non ajustées dont ils étaient dépositaires. Bon, ils n’ont eu que des réprimandes, mais cela montre le climat malsain dans lequel évolue la science du climat

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    • Rassurez vous, je consulte les liens avant d’avancer dans une discussion… et vous vous en douté quand même, la science du climat étant ce qu’elle est, on peut trouver des études publiées dans de revues prestigieuses qui les infirment.

      Dans la deuxième partie de mon article, je donne de nombreux liens faisant référence à des personnalités de premier plan. Comme je l’ai dit, Aucune de ces personnalités n’est infaillible ou ne détient la vérité. Il n’y a aucune assurance ou garantie que leur point de vue ou théorie soient correct. Mais il est important d’être ouvert à leurs arguments et de les prendre en considération avant de se faire une opinion personnelle autre que le gloubiboulga prémâché que l’on nous sert.

      Quelque ref à propos des courbes de température globale: http://www.drroyspencer.com/latest-global-temperatures/
      (Roy Spencer est un climatologue qui fait aussi autorité) et un autre lien (2015), très documenté et référencié:
      http://www.skyfall.fr/2016/02/07/2015-annee-la-plus-chaude/. On peut critiquer l’auteur pour ses positions et ses interprétations, mais les données qu’il publie sont à l’abri de toute critique.

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    • « Pour avoir été chercheur dans une autre vie, vous devez savoir comme moi que la tentation est grande de modifier des variables pour obtenir les mesures que l’on souhaite., ou d’en ignorer les plus dérangeantes.  »
      Oui, et comme je le précise également dans le billet que vous citez ensuite, c’est précisément pour cela qu’on a mis en place la revue par les pairs et d’autres procédés de contrôle. Tricher ET le cacher à tous les experts du domaine, ça marche un mois ou deux, puis les « erreurs » sont relevées.

      « Dans les premiers rapports du GIEC, l’optimum médiéval était gommé (nié) ainsi que les minimums de Maunder responsable présumé du petit âge glaciaire (1650 – 1750) – présumé, car comme dans tous ces modèles climatiques, le conditionnel est de circonstance si on ne veut pas tomber dans la doxa climatique. »
      L’optimum médiéval était très certainement local, car rien n’indique qu’il ait pu être global. Aussi il est normal qu’il n’apparaisse pas sur les courbes. (https://www.skepticalscience.com/medieval-warm-period-intermediate.htm)
      En ce qui concerne le 18e siècle, la période de froid est bien visible sur …. la crosse de hockey, pour ne prendre qu’un exemple. Et non, de fait, le conditionnel n’est pas de mise, on connait bien le climat du 18e.

      Quel est votre propos vis-à-vis du soleil ? Oui, son impact sur le climat est cyclique, on sait évaluer ces cycles, et on sait également que l’amplitude de cet effet est inférieure à l’amplitude du forçage dû au CO2 + feedback positif.

      Enfin, en ce qui concerne le climategate, tout tient dans le mot « certains ». Oui, certains chercheurs sont moins honnêtes que d’autres, humains après tout. Ce n’est en rien caractéristique de la climatologie. C’est par ailleurs entre autres pour cela qu’on constitue un consensus scientifique une fois qu’une masse importante de travaux converge : cela efface statistiquement les erreurs / imperfections pour dégager une tendance statistiquement très forte.

      EDIT : réponse à votre second commentaire.
      « on peut trouver des études publiées dans de revues prestigieuses qui les infirment. »
      Je n’en doute pas. En 2012 il y en avait 23 … face à un corpus cohérent de 14 000 publications. Est-ce plus probable que 23 équipes aient fait des erreurs ou employé une méthodologie biaisée malgré eux, ou que 14 000 autres travaux se trompent tous exactement de la même manière ? On en revient invariablement à la notion de consensus ; s’il y a quelque chose à remarquer, alors différentes équipes peuvent le remarquer, répliquer les travaux initiaux, et construire un corpus pour peser sur le consensus. Ce n’est pas le cas des travaux opposés au RCA aujourd’hui, d’après l’état de l’art.

      « Dans la deuxième partie de mon article, je donne de nombreux liens faisant référence à des personnalités de premier plan. Comme je l’ai dit, Aucune de ces personnalités n’est infaillible ou ne détient la vérité. Il n’y a aucune assurance ou garantie que leur point de vue ou théorie soient correct. Mais il est important d’être ouvert à leurs arguments et de les prendre en considération avant de se faire une opinion personnelle autre que le gloubiboulga prémâché que l’on nous sert. »
      Et bien … non. L’avis de personnalités ne vaut rien. Seuls les travaux dont la méthode est vérifiable, dont les données sont vérifiables, et que l’on peut répliquer pour vérifier les résultats, sont une base solide. On connait assez de prix Nobel qui en vieillissant, se sont mis à délirer – qui a dit « mémoire de l’eau » ? – pour s’accorder sur le fait que l’avis de quiconque est bien moins pertinent que les résultats d’analyses méthodiques vérifiables.

      « (Roy Spencer est un climatologue qui fait aussi autorité) »
      De fait, comme je viens de le dire, si Spencer est le seul à obtenir ses courbes, alors tant que ces dernières ne sont pas reproduites, elles ne valent pas grand chose, autorité ou non. La reproductibilité est la base de la méthode scientifique, un résultat seul n’a jamais aucune valeur. Ses données sont donc loin d’être « à l’abri de toute critique », d’autant que la critique est également un élément fondateur de la méthode scientifique. Si Spencer veut que ses résultats aient du poids, il doit les publier ; tenir un blog et y reproduire des simulacres de publications – sans les publier réellement, et donc sans les exposer à un comité de lecture puis à la critique des experts du climat – n’a que peu de sens si on prétend détenir des informations pouvant révolutionner la recherche.

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  5. J’ai fait un raisonnement qui montrerait que le CO2 a un effet d’inertie thermique proportionnel à sa masse dans l’Atmosphère. En effet, les molécules de CO2 sont inférieures à un millième des diverses molécules de l’Atmosphère. Il s’ensuit que la molécule de CO2 transmet en environ une nanoseconde sa chaleur à une autre molécule de l’Atmosphère par un choc. Mais ensuite les molécules de l’Atmosphère transmettent leur chaleur par des chocs à la molécule de CO2, aussi en une nanoseconde environ.

    Il y aurait ainsi une transmission d’énergie de L’azote(ou autre gaz de l’Atmosphère), puis une ou deux nanosecondes plus tard, une restitution de cette énergie du CO2 aux autres molécules de l’Atmosphère. Il en résulte un effet retard de la transmission d’énergie. En d’autres termes, le CO2 induit un effet d’inertie thermique, un retard à la transmission de l’énergie vers l’espace. C’est à dire un réchauffement.

    La molécule de CO2 transmet aussi une partie de sa chaleur par radiation vers le haut. Cette radiation est stoppée en moyenne par une autre molécule de CO2 située 5 mètres au dessus d’elle. (en effet, 10 mètres d’atmosphère suffisent à absorber le rayonnement émis par le CO2) .

    Par un calcul qui dépasserait mes compétences, il existe probablement un moyen d’évaluer la proportion d’énergie émise par radiation vers le haut et la partie d’énergie restitués par choc aux autres molécules de l’Atmosphère. Si on peut évaluer la durée du retard et la quantité d’énergie échangées dans les chocs (température) , on devrait y voir beaucoup plus clair dans le rôle du CO2.

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  6. Et non, même le consensus de 97% n’existe pas, c’est une stat biaisiée.

    http://www.examiner.com/article/97-percent-of-scientists-believe-global-warming-try-36-percent

    Quant au fait de défendre la Crosse de Hockey?? Sérieusement? Il suffit de prendre n’importe quelle courbe de température de n’importe quel organisme officiel pour se rendre compte que cette courbe n’a pas le moindre rapport avec les température réelles! Vous allez aussi défendre le fait que la terre est plate, ou qu’elle est le centre de l’univers aussi?

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    • Bonjour Tom,

      Merci d’avoir pris le temps de lire ce billet et de le commenter !

      Je vous invite à cliquer sur les mots en bleu : il s’agit de liens vers les références qui soutiennent lesdits termes colorés.
      Par exemple, le lien traitant des 97% renvoie vers un billet de Plasmodioum, qui est une traduction de The Logic of Science, et qui explique ce que signifie tous les chiffres donnés dans la revue de littérature proposée par Cook et ses collègues en 2012 :
      https://latheierecosmique.wordpress.com/2015/09/24/trad-oui-il-y-a-un-fort-consensus-sur-le-changement-climatique/
      Je vous invite à la lire, et ensuite seulement, à relire l’article que vous me proposez ici, qui manifestement fait un contresens sur les résultats de la publication (les 32.6% par exemple).
      Je tiens également à préciser que cette revue de la littérature n’est pas la seule ayant eu lieu, et que les autres montrent également un consensus.

      En ce qui concerne la crosse de Hockey, même chose, lisez les liens que je propose pour soutenir le fait que cette courbe soit recevable ; comme je le dis plus haut à Alex, la courbe a été reproduite à partir de divers jeux de données, via des analyses différentes, et de fait, elle est totalement en adéquation avec les températures réelles, ou les données fournies par « n’importe quel organisme officiel ». L’illustration du paragraphe en question dans le billet supra présente par ailleurs plusieurs de ces reproductions par des équipes différentes.

      Je suis désolé que ce billet heurte vos certitudes ; pour aider, j’ai pris soin d’appuyer chaque affirmation par des références, consultez les, c’est l’occasion peut-être d’en apprendre plus sur un domaine des sciences duquel on perçoit beaucoup de mauvaises idées reçues de la part des médias divers.

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      • Matt, Votre article sur l’optimum médiéval date de 2010… On pouvait en effet se poser la question sur son aspect local ou global. Des données issues de carottage polaire et d’étude sur de très vieux arbres tendent à prouver son amplitude globale. Il faudra que je vous retrouve les références actualisées. A mon grand étonnement, vous en êtes encore à défendre les anciens rapports du GIEC. Pourtant votre article faisait preuve d’une certaine modération :o) Vous n’allez quand même pas mettre en doute les autres périodes chaude sous prétexte qu’on n’a pas de mesure datant de l’époque?
        A vous lire, on est pourtant d’accord sur la méthodologie à laquelle s’en tenir dans des échanges d’ordre scientifique. Pourtant, j’ai l’impression de me heurter à un mur.
        Les courbes que publie régulièrement Roy Spencer ne sont pas ses courbes, elles émanent des institutions officielles, elles sont toutes référencées et utilisée régulièrement dans les publications traitant du climat. Il attire aussi l’attention sur les données brutes, non ajustées à postériori pour essayer d’expliquer des hiatus dans les modèles. C’est justement ces “ajustements“ qui posent débat et ne font pas du tout partie d’un consensus.

        A propos de votre question sur le soleil, oui, les variations d’ordre décennales de l’énergie solaire ont un impact négligeable sur le climat. Si vous aviez lu plus attentivement le lien que je vous ai proposé, je parle des variations de plus grande ampleur s’étalant sur un très grand nombre d’années. Je vous parle des minimums de Maunder avec lesquels on peut trouver une corrélation très forte des variations climatiques de grande ampleur. J’ai bien utilisé le mot corrélation avec le conditionnel que cela implique. L’activité solaire décrite pourrait annoncer d’ici une quinzaine d’années un nouveau minimum de Maunder, responsable présumé du petit âge glaciaire (1650 – 1750). Et comme dans tous ces modèles climatiques, le conditionnel est de circonstance si on ne veut pas tomber dans la dogma.

        Parlons-en de ce fameux consensus à 97% pas si consensus que cela, il est ressassé à l’envi, mais d’ou provient-il ? D’une étude publiée en 2013:
        http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/8/2/024024/pdf.
        Cette étude a fait l’objet d’une analyse critique publié justement sur le blog de Judith Curry, contenant de nombreux abstract pour qui veut aller plus loin. : https://judithcurry.com/2015/12/20/what-is-there-a-97-consensus-about/
        En 2015, cela a fait l’objet d’une communication de sa part devant une commission sénatoriale US. En voilà la transcription:
        https://www.corbettreport.com/climatologist-breaks-the-silence-on-global-warming-groupthink/
        Pour rappel, Judith Curry ne prend pas position pour ou contre le RCA, mais elle montre que ce fameux consensus à 97% est une projection sans fondement.

        Toujours à propos de ce “consensus“, Il y a ce blog (depuis 2009): http://noconsensus.org/smart-people-beg-to-differ.php (on y retrouve entres autre Freeman Dyson, Burt Rutan, and all…). “If « consensus » means that a majority of the world’s scientists believe in global warming – that’s probably true. It’s also true that prominent science journals and international scientific bodies have endorsed the concept. But scientific validity isn’t determined by majority vote.“ (http://noconsensus.org/smart-people-beg-to-differ.php).

        Cela rejoint ce que vous avez écrit sur la science et son financement: vous écriviez très justement ceci à propos d’un commentaire (je vous cite): “En ce qui concerne le RCA, les 3% représentent non pas des scientifiques de manière générale, mais bien des experts du climat ; ça ne représente pas la proportion d’études qui ne soutiennent pas le consensus, et rien n’indique à priori que ces experts sont corrompus, ou les études en question faussées. Un consensus scientifique ne concerne jamais 100% des études publiées sur un sujet, il est statistiquement normal qu’un nombre restreint de papiers donnent des résultats différents.“

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      • Alex,

        Les infos de l’article ne datent absolument pas de 2010, il est mis à jour : « Last updated on 9 July 2015 by pattimer »
        Tant que vous n’aurez aucune référence appuyant vos dires, je n’ai aucune raison de refuser les résultats des travaux de climatologie sur le sujet, fussent-ils vieux de 6 ans.

         » vous en êtes encore à défendre les anciens rapports du GIEC »
        Je ne défends rien, si ce n’est le consensus scientifique sur le RCA. J’ai présenté les publications sur lesquelles j’appuie mes propos, ce n’est pas votre cas.

        « vous n’allez quand même pas mettre en doute les autres périodes chaude sous prétexte qu’on n’a pas de mesure datant de l’époque? »
        Il serait bon de ne pas inventer et m’attribuer des propos qui ne sont pas les miens ; sans compter qu’il existe divers moyens de connaître le climat du passé, a fortiori quand il est proche comme ici.

        J’ai déjà répondu quant à Spencer ; ses conclusions n’ont de valeur que si elles sont éprouvées par la revue des pairs. C’est tant mieux si ses données sont fiables ; ça ne permet pas de conclure quant à ce qu’il en fait.

        « Je parle des variations de plus grande ampleur s’étalant sur un très grand nombre d’années. Je vous parle des minimums de Maunder avec lesquels on peut trouver une corrélation très forte des variations climatiques de grande ampleur. J’ai bien utilisé le mot corrélation avec le conditionnel que cela implique. L’activité solaire décrite pourrait annoncer d’ici une quinzaine d’années un nouveau minimum de Maunder, responsable présumé du petit âge glaciaire (1650 – 1750). »
        Ca ne change rien à ce que je vous ai déjà répondu : on connait l’influence solaire sur le climat (vous pouvez ou non lire les quatre publications qui suivent traitant de l’impact d’un minimum de Maunder, le but n’est pas de faire un gish gallop mais de montrer la concordance des travaux sur le sujet) :

        Cliquer pour accéder à feulner_rahmstorf_2010.pdf

        Cliquer pour accéder à 2011JD017013.pdf

        http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/grl.50806/abstract (abstract seulement)

        Cliquer pour accéder à meehl_grand_solar_2013.pdf

        J’ai déjà répondu à Tom à propos des 97%, vous pouvez prendre pour vous chaque mot que j’ai écrit à son intention. Et par pitié, arrêtons de s’aveugler et de regarder la review de Cook comme si elle était seule contre tous : plusieurs autres revues de la littérature arrivent aux mêmes conclusions. De fait, « But scientific validity isn’t determined by majority vote » est vrai : il ne s’agit pas d’un vote, mais de presque tous les travaux tombant sur des résultats cohérents entre eux. Ce qui effectivement est cohérent avec ce que j’ai écrit sur La Menace Théoriste. Vous voyez, tout se tient, le consensus ne sort pas du cul des vaches 🙂

        Qu’on soit bien d’accord : le consensus sur le RCA est exactement établi de la même manière que le consensus sur, je ne sais pas … la (quasi) sphéricité de la Terre ou la pertinence du modèle standard. Considérez que c’est insuffisant pour vous convaincre si vous le souhaitez : cela signifie juste que vous ne pouvez de fait, accepter aucun résultat scientifique.

        PS : j’ai déjà écrit ce que je pense des listes de noms, plus haut dans le billet ; pas la peine de m’en apporter de nouvelles.

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  7. Juste pour spécifier aux lecteurs non avertis de cette conversation :

    le consensus scientifique N’est PAS une addition d’opinions majoritaires.

    Le consensus scientifique est la direction convergente et indépendante que prennent les résultats des recherches scientifiques sur un sujet donné et à l’aune des standards de rigueur méthodologique exigée pour que ces résultats soient pris en compte dans le consensus.

    Ainsi, l’argument du consensus souvent décrié par les climato-sceptiques est caricaturé comme le recours à un sophisme du nombre, celui, absolu, des études entérinant le RCA.

    Il n’en est rien. Le consensus se construit à l’aune de la convergence des preuves solidement étayées, et en dépit du nombre absolu de publications, à l’aide de nombreuses équipes de recherche indépendantes les unes des autres et travaillant dans des disciplines différentes. La convergence des résultats par différentes équipes et différentes disciplines scientifiques est un signe fort de crédibilité des résultats.

    Pour former le consensus, on recense et on analyse tous les travaux disponibles à un instant T et participant à un thème commun. Les résultats forment, ou pas, un consensus. Cela ne consiste PAS à additionner le nombre de personnes « scientifiques » en leur demandant leur opinion sur le sujet.

    Ce dénialisme scientifique (càd le déni d’un consensus sur une question et de ce qu’est VRAIMENT un consensus) s’observe dans diverses thématiques, dont les groupes qui s’en emparent peuvent plus ou moins se recouper dans un diagramme de Venn :

    Créationnistes : déni du consensus scientifique sur l’évolution
    Anti-vaccinistes : déni du consensus scientifique sur l’efficacité et la sécurité de la vaccination, souvent alimenté en outre par le déni de la théorie des germes
    Anti-OGM : déni du consensus scientifique sur la sécurité et l’utilité des OGM

    et bien d’autres.

    La stratégie est toujours la même : faire croire que le consensus scientifique est une addition d’opinions au mieux, et un complot au pire. Pour certains, le recours au consensus sera la marque de la participation ou de l’adhésion de celui qui y recourt au complot. On pourra ainsi de manière tout à fait cocasse se faire traiter dans la même journée de conspirateur à la solde du lobby-capitalo-agro-chimico-pharmaceutico-démoniaco-scientiste ET à celle du lobby-gaucho-environnementalo-bio-décroissant. Encore plus drôle, on pourra voir dans une même conversation, deux conspirationnistes ordinaires, l’un anti-RCA et pro-OGM et l’autre anti-OGM et pro-RCA, s’accuser mutuellement de ne pas connaître la science et recourir chacun à la théorie du complot scientifique tout en sélectionnant soigneusement les consensus scientifiques qu’ils acceptent et ceux qu’ils rejettent, conformément à la façon dont la réalité colle ou ne colle pas à leurs préférences idéologiques/religieuses respectives.

    Mais la science se fiche de ces préférences idéologiques.

    Comme le soulignait Matt dans son billet, cela n’empêche pas, à posteriori, que la science et ses consensus soient l’objet de récupérations au profit d’agendas politiques et idéologiques. La critique de ces récupérations tout à fait justifiée et nécessaire ne doit pas être un prétexte pernicieux au déni de la réalité scientifique sous-jacente, ce qui est souvent le cas dans les situation de déni de science faisant l’actualité.

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    • Oui, les recherches et surtout les fonds vont vers ce qu’il faut chercher, une variable particulière le RCA, avant les croyants dénonçaient les lobbies carbonés de financer les recherches , aujourd’hui comme l’économie tourne dans le sens IPCC , ce sont les lobbies green qui donne le ton , donc 97% est logique vu le fleuve catastrophiste qui guide la « science » , vous voulez être publiez? faire tourner votre Lab? trouvez des arguments ..

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  8. Comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique (Olivier Postel-Vinay)
    
[ Le changement climatique fournit à mes yeux un matériau de choix pour analyser la comédie du pouvoir et des croyances dans le monde contemporain. Autour de la thèse : la Terre se réchauffe du fait des activités humaines, l’affrontement est violent. D’un côté, les “climatozélotes“ qui pensent qu’il n’y a plus de doute et qui ont fait de cette thèse une croyance absolue. De l’autre, les “climatosceptiques“ qui pensent avoir relevé suffisamment d’incohérences dans les présentations et les chiffres pour afficher un scepticisme argumenté.
    
Je me considère comme un “climatoagnostique“. Il en va de la thèse comme de Dieu. Pour l’heure, elle ne peut être ni démontrée ni infirmée. L’un des objets de ce livre est d’expliquer pourquoi, d’analyser données et observations, d’interpréter objectivement les résultats. J’interroge aussi la science d’aujourd’hui, sa relation à l’argent, à la politique et aux médias. Comment fait-on la différence entre une croyance collective et une certitude scientifique ? Un débat qui donne naissance à un spectacle quasi shakespearien. À l’exception de l’amour, toutes les passions humaines s’y déchaînent : soif de savoir et de pouvoir, quête de notoriété, goût inavoué pour l’argent, vanité, délire, et même haine jusqu’à l’excommunication ou la mise à mort… ] Olivier Postel-Vinay

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    • « Pour l’heure, elle ne peut être ni démontrée ni infirmée.  »
      C’est vous – enfin, Postel-Vinay au départ mais vous le reprenez – qui le dites. Le RCA est réfutable – il « suffit » de montrer que la température globale n’augmente pas avec les activités humaines – contrairement à l’existence de Dieu, qui est irréfutable – on a aucun moyen de « tester » l’existence de Dieu. Ce sont des bases d’épistémologie, qu’il convient de maîtriser si on veut parler de pertinence des théories.

      « J’interroge aussi la science d’aujourd’hui, sa relation à l’argent, à la politique et aux médias. Comment fait-on la différence entre une croyance collective et une certitude scientifique ? »
      Par le consensus scientifique, qui est un consensus de travaux cohérents, dont on peut vérifier la méthode, les données et les résultats. Travaux publiés dans des revues à comité de lecture, et dont les auteurs doivent annoncer clairement leurs conflits d’intérêts. Cela fait maintenant 3 jours que nous en parlons, et Plasmodioum vient de faire un topo sur le sujet ici même …

      Maintenant, convenons de quitter ce qui relève du domaine littéraire – pour ne pas dire du biblique climato-négateur -, et revenons à la science, si possible. Citer des gens au hasard ne nous fera pas avancer, se baser sur les conclusions de travaux approuvés par les climatologues en tant que communauté scientifique, oui.

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  9. Plasmodium, je suis (du verbe suivre) le sujet du changement climatique depuis les années 70, et en étant tout à fait d’accord avec votre remarque à propos de la nature des consensus, je n’ai justement jamais remarqué cette convergence des preuves solidement étayées… et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé et de me positionner sans à priori. Au cours de ces longues années, j’ai assisté à tellement de “dérives“… que la position comme celle de Judith Curry me rassure.

    Matt, merci pour ces refs à propos du soleil, surtout la dernière: http://www.cgd.ucar.edu/ccr/jma/meehl_grand_solar_2013.pdf. Je viens de lire son introduction ainsi que le résumé de ses résultats. Cela me rassure de voir que vous êtes bien documenté sur le sujet (rire)

    Matt, vous ne heurtez absolument pas mes certitudes, je n’en ai pas. Je vous signale que j’ai signé mon papier comme un climato agnostique tendance réaliste…. Je m’étonne simplement, à vous lire régulièrement et à apprécier vos billets, du degré de certitude de votre position présente. Mais j’apprécie la tenue de ces échanges, “on“ m’avait prévenu que vous étiez ouvert à la discussion (sourire)

    Et, sans vouloir abuser, votre critique (fondée) sur l’influence du soleil dans ses cycles courts m’avait (à l’imparfait, rassurez vous) fait penser au dernier article écrit par Stéphane Foucart, chargé de la couverture des sciences au sein du journal Le Monde. Article complètement enfumé, bien dans le style de Stéphane Foucart. Il fait référence à plusieurs hypothèses émises pour établir le mécanisme qui lierait soleil et climat, Des études de 1801, en1991. Et de même en 1997, la théorie à propos de l’influence du rayonnement cosmique sur la formation des nuages. Cette influence n’a en effet pas pu être confirmée. Mais toujours à charge, Stéphane Foucart ne tient pas compte de toutes les mesures actuelles publiées dans les revues scientifiques prestigieuses sur les grands cycles d’activité solaire, comme les minimums de Maunder (voir plus haut pour les ref, ainsi que dans mon article de base)

    Comme je vous l’ai évoqué plus haut, la prise en compte des variations de l’activité solaire donne des modèles d’évolution du climat passé et actuel avec d’importantes corrélations. En plus des variations de l’activité solaire de dizaines d’années se superposent des variations de plus grande amplitude de durée moyenne d’environ deux cents ans et en corrélation avec les grands changements climatiques de même période. Stéphane Foucart: “Pas de quoi expliquer les fluctuations de température terrestre : pour faire bouger de 0,85 °C le thermomètre de la basse atmosphère – l’augmentation de la température depuis l’ère préindustrielle –, il faut introduire une énergie considérable dans le système climatique. Energie supplémentaire que l’astre de jour semble incapable de fournir, même au plus haut de sa forme… “

    Mais les petites fourmis humaines, elles, elles en sont capables… Quelle suprême arrogance… (c’est le titre de mon article) Heureusement, on commence à prendre en compte (conditionel) que le Soleil commande le climat de la Terre (hypothèse)et non la ridicule activité humaine (qui y participe cependant pour une faible part) en regard de l’immense énergie qui nous parvient depuis cette étoile vivante et capricieuse à une échelle qui nous dépasse.

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2014/08/21/changement-climatique-finalement-cest-bien-le-soleil/
    Source originale de l’article (july 2014) dans la revue de très haut niveau, Nature Geoscience faisant partie du groupe Nature (Macmillan Publishers Ltd) – http://www.nature.com/ngeo/journal/v7/n9/full/ngeo2225.html

    La comédie du climat, ou comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique offre un matériau de choix pour analyser la comédie du pouvoir et des croyances dans le monde. Stéphane Foucart est chargé de la couverture des sciences au sein du journal Le Monde, en particulier les sciences de l’environnement et les sciences de la Terre. Au même titre que Sylvestre Het pour le journal Libération. Sans oublier Nicolas Hulot, alias le Commandeur des Croyants. Bon, ceci est une attaque ad hominem (grand rire)

    Je vous demande de me pardonner, mais la “neutralité“ de leur couverture du réchauffement climatique est entièrement à charge contre toutes contestations de la cause anthropique du réchauffement climatique. C’est fait en des termes qui sont ceux des attaques politiques et de comparaison foireuses (euphémisme). Stéphane Foucart, voulant critiquer une démarche qu’il présente comme non scientifique, utilise les sciences du climat de manière à en faire le biais de confirmation de ses conceptions idéologiques et promouvoir la vente de ses bouquins “traitant“ de ce sujet. C’est grâce à des gens pareils que j’ai cherché à me renseigner et consulté les blogs et publications anglo-saxons tenus par des universitaires sérieux. Je tiens pour cela a rendre hommage à ce journalisme bidon et on est en droit de se poser la question du pourquoi ce silence que les médias français gardent sur les critiques sérieuses des modèles climatiques. Fin de l’attaque ad hominem (permettez-moi de rire)

    Matt, je vous signale que j’ai signé mon papier comme un climato agnostique tendance réaliste…. Je m’étonne simplement, à vous lire régulièrement et à apprécier vos billets, du degré de certitude de votre position présente. Mais j’apprécie la tenue de ces échanges, “on“ m’avait prévenu que vous étiez ouvert à la discussion (sourire)

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    • Alex,

      Refusez en riant les conclusions de travaux publiés si vous le souhaitez. Ce n’est pas moi qui perd toute crédibilité ici, en refusant de voir les choses en face.

      J’ai du mal à comprendre pourquoi vous me racontez la vie de Foucart ; si c’est pour tenter un déshonneur par association, veuillez arrêter maintenant, personne n’est dupe. Je vous ai présenté des publications montrant le faible impact d’un minimum de Maunder sur le réchauffement climatique, si vous n’avez rien à redire de ces travaux, convenez que nous devons les considérer.

      « Mais les petites fourmis humaines, elles, elles en sont capables… Quelle suprême arrogance… »
      Votre argument final, c’est vraiment « on est trop petits pour influencer le climat », sérieusement ? Pourquoi pas « on est trop petits pour aller dans l’espace » ou « on est trop petits pour exploiter la fission nucléaire » tant que vous y êtes ?

      Votre lien vers Nature est super, on parle de climat local, ça n’a rien à voir avec ce dont on discute ici … Vous savez, sélectionner une étude disant B – ce qui n’est même pas le cas ici – parmi un lot d’études disant A, ça porte un nom : le cherry picking.

      Pour le reste, j’ai répondu dans votre autre commentaire.

      Je constate que vous avez définitivement renoncé à discuter de science, ou à développer des arguments tenant un minimum debout ; je constate des tentatives de manipulation des lecteurs – déshonneur par association, cherry picking, argument de la fourmi – et je constate que vous copiez-collez vos commentaires en tous sens, à tel point que des paragraphes se retrouvent plusieurs fois dans le même commentaire. Cette situation ne vous met pas en valeur, et n’est pas des plus propices à un échange fructueux.
      Ainsi, je vous enjoins à prendre le temps de retrouver une approche sérieuse, non dogmatique, à prendre en compte les réponses que je vous donne, sans quoi cet échange ne pourra durer.

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  10. Matt, Le lien vers Nature prend l’exemple du climat au Greenland comme exemple de l’impact de l’activité solaire. Ils ont pu remonter dans le temps grâce à des mesures sur des radionuclides à partir de carottage de glace et structure annulaire d’arbre. Et ce lien peut être étendu au niveau global. Ce n’est en rien du cherry picking. Je vous ai répondu aussi que j’ai considéré votre lien sur l’impact des minimums de Maunder. Apparemment nous n’en avons pas la même lecture, sauf qu’il ne remet pas en cause le RCA. RCA que je ne nie pas non plus, mais qu’il est bien moindre que ce qu’on veut nous faire croire.

    “Thus, a grand solar minimum in the middle of the 21st Century would slow down human-caused global warming and reduce the relative increase of surface temperatures by several tenths of a degree. This confirms earlier results using simpler models. But when the TSI returns to the reference values, the system warms back up to approach the magnitude of the surface temperature anomalies in the reference RCP4.5 experiment. Therefore, results here indicate that such a grand solar minimum would slow down and somewhat delay, but not stop, human-caused global warming.“

    Quand on consulte la partie scientifique du dernier rapport ARC, on ne peut que constater la prudence et l’ampleur du doute quant à l’importance du RCA dans les conclusions de plusieurs participants.

    Autant je ne peux qu’approuver les positions de consensus sur les OGM, vaccins, créationnisme et autre fantaisie parce que je ne suis pas arrivé à trouver des critiques scientifiques sérieuses de ces positions, autant sur ce “consensus“ climatique du moment, avec le suivi que j’en ai, non, impossible, cela va à l’encontre de toute ma culture scientifique. Les énergies mises en jeu dans la formation du climat sont d’une échelle tellement énorme, que cela n’a aucune commune mesure avec la conquête de l’espace ou l’exploitation de la fission nucléaire. Là, je trouve votre argument un peu faible (euphémisme)

    Avez d’autres sources sur ces 97% autre que la review de Cook ? Je serais très curieux de les consulter, c’est une vraie demande d’information.

    On pourrait encore parler du forçage positif (ou négatif)… et des inconsistances de la théorie d’un point de vue thermodynamique (souvenir, souvenir), mais, stop, je fatigue pour aujourd’hui… et si vous le souhaitez, on peut en rester là :o)

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    • Il va falloir m’expliquer en quoi l’article de Nature que vous linkiez permet de déduire quoi que ce soit au niveau global, les auteurs de l’étude eux-même ne l’ayant pas fait. Vous savez, la science ce n’est pas inventer sur le tas ce qui nous plait …

       » RCA que je ne nie pas non plus, mais qu’il est bien moindre que ce qu’on veut nous faire croire. »
      Vous en avez encore, des affirmations gratuites sans aucune référence, comme ça, ou on arrive au bout ?

      « Therefore, results here indicate that such a grand solar minimum would slow down and somewhat delay, but not stop, human-caused global warming. »
      Vous savez que c’est exactement le propos des quatre liens que je vous ai donné précédemment, évaluant l’éventuelle baisse de réchauffement de 0.25 à 0.3°C par rapport à une situation identique sans minimum de Maunder, n’est-ce-pas ?

      « Autant je ne peux qu’approuver les positions de consensus sur les OGM, vaccins, créationnisme et autre fantaisie parce que je ne suis pas arrivé à trouver des critiques scientifiques sérieuses de ces positions, autant sur ce “consensus“ climatique du moment, avec le suivi que j’en ai, non, impossible, cela va à l’encontre de toute ma culture scientifique. »
      Indice : peut-être que votre revue de la littérature est biaisée ? Peut-être que des états de l’art réalisés par des experts et validés par le reste des experts du climat seraient plus pertinents ? Peut-être que ces revues là, je vous les ai déjà indiquées ?

      Lisez donc la traduction de Plasmodioum, linkée dans le billet et dans un commentaire précédent, à propos des 97% ! D’autres sources sont données, comme je le répète depuis des jours maintenant …

      « On pourrait encore parler du forçage positif (ou négatif)… et des inconsistances de la théorie d’un point de vue thermodynamique (souvenir, souvenir) »
      Je ne compte pas vous accompagner dans un examen de chaque point du RCA, pour une raison simple : je ne suis pas climatologue. je ne suis pas non plus thermodynamicien, bien que j’ai une formation en la matière. La communauté scientifique dispose d’outils pour estimer la qualité des travaux en ces domaines, utilisons les. C’est entre autres un des messages de ce billet.

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  11. Matt, vous me semblez un interlocuteur sérieux et j’ai eu du plaisir à échanger avec vous. Je n’espérais pas vous faire changer de position mais donner un autre éclairage aussi consistant que possible, même s’il ne l’est pas à vos yeux

    Je continuerai à vous lire (en fil RSS)sur d’autres sujets où je partage en général votre approche.

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  12. « Plasmodium, je suis (du verbe suivre) le sujet du changement climatique depuis les années 70, et en étant tout à fait d’accord avec votre remarque à propos de la nature des consensus, je n’ai justement jamais remarqué cette convergence des preuves solidement étayées…  »

    L’essentiel de vos arguments a consisté pour l’heure en ce genre de sophismes.

    Comprenez qu’on ne puisse que difficilement vous prendre au sérieux et ne pas accepter docilement de checker toutes vos sources pour constater qu’il s’agit assez systématiquement du même recours à l’autorité hors cadre scientifique ou d’extrapolations tenant du cherry picking et du non sequitur.

    Vous avez longuement répondu à mon commentaire en parlant de S. Foucart. Sachez que :

    1) Nous ne sommes pas S. Foucart, qui n’est d’ailleurs pas en reste de critiques en ces pages.
    2) Nous considérons S. Foucart exactement au même titre que n’importe quel autre dénialiste pour qui l’acceptation de la réalité scientifique est fonction de son accointance avec ses préférences religieuses/idéologiques.

    Le citer ici abondamment comme s’il il y avait un rapport entre lui et nous (plus généralement la posture du scepticisme scientifique), est un nouveau sophisme.

    Si vous avez accumulé des données depuis les années 70 qui permettent d’abattre le RCA, publiez-les -enfin- dans une revue de pairs. On attend, avec curiosité, et on se fichera bien que cela remette en question nos hypothétiques « certitudes » dans la mesure où on se pliera volontiers aux données les plus solides, celles qui permettent de faire avancer objectivement la science. Nous n’avons aucune croyance dogmatique à défendre en dépit de la réalité.

    Bizarrement, depuis les années 70, c’est plutôt le consensus sur le RCA qui est devenu de plus en plus puissant via de plus en plus de données solides et convergentes. Ce n’est quand même pas de notre faute.

    De même que l’évolution depuis les années 1850.

    De même que la théorie des germes et le vaccinisme depuis les années 1880.

    De même que la tectonique des plaques depuis les années 1900.

    De même que les biotechnologies depuis les années 90.

    Mais il se trouve toujours des « indépendants » qui jurent avoir des données personnelles non publiées et capables de jeter à bas cette science dogmatique… Publiez-les.

    Si vous souhaitez critiquer le bullshit médiatique à propos des sujets scientifiques et la très grande médiocrité du journalisme dit scientifique en général, nous ne pourrons que vous encourager en ce sens. Ce sera une chose très différente du déni de science.

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    • @Martin

      Merci d’avoir pris le temps de regarder les divers liens donnés dans le billet et de ne pas m’avoir cru sur parole 🙂

      En effet il semble que le site de la Flat Earth Society soit momentanément … indisponible. Je leur fais confiance pour le remettre en place rapidement, mais si dans quelques jours rien n’est fait j’irai chercher un autre site platiste à donner en exemple, ce n’est pas ce qui manque sur internet de toute manière !

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  13. « On peut par exemple lire ou entendre affirmer qu’il est stupide de considérer que les émissions de dioxyde de carbone (CO₂) sont l’unique cause du réchauffement climatique. Et c’est vrai. D’ailleurs personne ne dit ça. Donc c’est tant mieux, finalement. »

    La position du GIEC est pourtant que les facteurs naturels sont responsable d’un forçage de 0,05 W/m2 contre 2,29 pour les forçages anthropique (p. 14 du résumé pour les décideurs, pas besoin de se taper plusieurs milliers de pages). Donc « déformer » la position du GIEC consiste juste à arrondir 98% à 100%.

    Evidement toute personne connaissant un minimum l’histoire du climat de la Terre sait que celui-ci a tout le temps varié à toutes les échelles de temps et qu’il n’y a aucune raison que les causes naturelles de ces variations aient cessé a l’ère industrielle et le début des émissions des GES par l’homme.

    Il s’ensuit que les modèles, s’ils reproduisent à peu près correctement l’évolution des températures au 20ème siècle sont incapable de reproduire le PAG, l’optimum du moyen-age (qu’il soit global ou non n’a aucune importance), l’optimum de l’holocène et reproduisent une ère glaciaire avec un pôle nord trop chaud et un équateur trop froid (ce qui est un peu gênant au vu du rôle des pôles).

    Donc vos dires que « on sait identifier les phénomènes en jeu pour la plupart, on a vérifié empiriquement lesquels sont prépondérants » c’est juste des foutaises. On ne sait pas, on a rien identifié du tout. Les climato-sceptiques n’ont pas besoin d’apporter une théorie alternative pour reproduire l’histoire du climat de la Terre parce-qu’en face ils ne savent pas faire non plus.

    Votre graphique reproduisant la crosse de hockey provient du 4ème rapport du GIEC (2007) et le dernier rapport (2013, 3 ans avant votre article…) ne reprend pas la crosse de hockey. Notez que les 4 courbes « CPS » et « EIV » sont des variantes tirées de Mann 1999. Il n’y a pas moins de 6 crosses de Hockey produites par Mann sur ce graphique ou il auto-confirme ses propre résultats (avec l’aide de son pote et co-auteur Osborne responsable du chapitre en question). De toutes façons toutes ces courbe (excepté Moberg) s’appuient sur les mêmes cernes d’arbre et il n’est pas étonnant qu’elles se ressemblent.

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  14. […] https://twitter.com/sauvonsleclimat/status/1100297083721039872?s=19 Sur facebook les zététiciens discutent à propos de ce Alain Preat : « Le probleme de ce billet n’est pas dans les connaissances géologiques de Alain Preat. Tout est probablement très juste. Le problème reside dans la confusion sur les échelles de temps et sur les conséquences des variations climatiques. Le réchauffement global ne met pas en danger la Terre qui en a vue d’autre mais les sociétés humaines. On ne sait pas si nos sociétés peuvent s’adapter facilement à des bouleversement climatiques à l’échelle de la dizaine ou centaine d’années. Certe la pCO2 a été plus élevé au Cretacé. Mais on s’en fiche ça n’a pas eu d’impact sur les sociétés humaines puisqu’il n’y en avait pas … on sait que la Terre a eu des pCO2 beaucoup plus élevées à l’échelle des temps géologiques et que la vie s’y adapte très bien par évolution/extinction. Mais il faut du temps et comparer la survie et la continuité de la vie avec la stabilité d’une civilisation sont deux choses différentes. La pCO2 n’a pas été aussi élevé depuis la fin du Miocène (5Ma) (donc Lucy n’a pas connu de pCO2 aussi élevée, Tumaï problement si) et la vitesse de changement de cette concentration n’a a priori jamais été aussi élevée: on observe des augmentations 90ppm en 10 000 ans lors des transitions glaciaire/interglaciaire (passant de 200 à 290ppm) des glaciations du pléistocène moyen et sup (passant de 200 à 290ppm) contre +90ppm depuis 1850 (passant de 285 à 375ppm voire plus actuellement). Comment un système climatique réagi à un tel forçage, on ne sait pas mais la thermodynamique nous indique que le surplus d’énergie stocké dans les couches fluides doit être évacué d’une manière ou d’une autre … Que les baleines et les insectes et même l’homme en tant qu’espèce y survive, ca ne fait aucun doute. Que nos sociétés aient les capacités de s’y adapter sans heurts c’est une question très différente, et on ne sait pas. » « Le lien entre CO2 et température est TRES bien connu, on explique parfaitement les évolutions passées lointaines comme proches, et on sait modéliser les évolutions futures. Il faut bien voir que si d’un côté on a une poignée de scientifiques qui nient certains faits sur le réchauffement climatique, de l’autre on a des dizaines de milliers d’études d’équipes différentes à travers le monde qui indiquent qu’ils ont tort, et qui constituent toute la connaissance qu’on a du réchauffement climatique. Lien CO2 / température : https://www.skepticalscience.com/co2-temperature-correlation.htm Autres mythes / mécompréhensions communs liés au CO2 : https://www.skepticalscience.com/co2-lags-temperature.htm https://www.skepticalscience.com/empirical-evidence-for-co2-enhanced-greenhouse-effect.htm https://www.skepticalscience.com/human-co2-smaller-than-natural-emissions.htm (Note : utiliser les onglets de difficulté pour accéder à des explications plus détaillées / pointues si besoin) A propos du consensus très fort sur la réalité du réchauffement climatique anthropique : https://theierecosmique.com/2015/09/24/trad-oui-il-y-a-un-fort-consensus-sur-le-changement-climatique/ A propos de la négation du RCA : https://theierecosmique.com/2016/02/16/climato-scepticisme-et-deni-de-science/ » […]

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  15. WanTamart
    J’ai parcouru à pied et à chameau quelques 20000 kms au sahara et j’y ai vu des peintures et des gravures rupestres datant de 6000 à 10000 ans BP, Elles représentent essentiellement des bovidés.Si je ne me trompe pas ce qui est actuellement une vaste étendue de sable et de roche était une zone fertile au lendemain d’une ére dite glacière. Nous faire croire que la terre est en danger à cause de l’activité humaine est abusif et même irresponsable. Les humains comme tout être vivant est capable d’adaptation.
    Je vous invite à examiner la conclusion d’une étude parue dans La Recherche ( N° 261 de janvier 1994 page 38-45 ) intitulée Les archives glacières du Groenland : « Qu’une période comme la nôtre, ou plus chaude par suite de l’augmentation des gaz à effet de serre, puisse, à l’échelle d’une vie humaine, se refroidir de façon significative ne peut désormais plus être exclu. »
    Cette étude est de …. Jean Jouzel !
    En 2010 j’ interrogé Jean-Marc Jancovici sur l’effet possible du réchauffement sur un retour possible à une ère glaciaire , voici sa réponse: JE crois que personne n’a la réponse à votre question ! mais beaucoup se la posent.

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    • Bonjour Germain,

      Vos expériences sont intéressantes, mais si vous vous trompez et qu’à l’inverse les milliers d’études qui appuient aujourd’hui la thèse du réchauffement climatique d’origine anthropique, cohérentes entre elles, ne se trompent pas – imaginons hein, c’est une possibilité – alors toutes intéressantes qu’elles soient il serait peut être temps de les remettre en contexte avec les connaissances solides acquises aujourd’hui et accepter que nos expériences personnelles ne sont pas équivalentes à tout un ensemble de travaux scientifiques vérifiés et concordants.

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  16. J’ai vraiment apprécié la dépense d’énergie de part et d’autre sur le consensus ou la crosse de hockey.
    Pour ma part je me suis attaché à un seul élément le Co².
    Ce gaz est obligé de réagir d’une façon définie par des lois documentées et infaillibles.
    Or le CO2 apporte sa contribution à l’effet de serre, mais l’absorption décroît de façon exponentielle avec l’augmentation de sa concentration. Au environs de 400ppm, son augmentation conduit à une absorption supplémentaire pratiquement nulle.
    En d’autres termes une augmentation du Co² au dela de 400ppm augmente son albédo et n’augmente donc plus son effet de serre.
    Le Co² est loin d’etre le seul gaz a effet de serre mais dans ce cas pourquoi toutes les projections d’augmentation de températures sont faites sur son taux ?

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