[Trad] L’agriculture biologique et l’environnement

Ce billet à été posté en anglais par Steven Novella sur le blog sceptique Science-Based Medicine le 25 mai 2017.

Le marketing implique parfois des connaissances scientifiques utiles à vous faire croire des choses fausses avec le but spécifique de vous vendre quelque chose, qu’il s’agisse d’un produit, d’un service, ou même d’une idéologie. Le lobby bio, par exemple, s’est très bien débrouillé pour créer un effet halo positif autour de lui sur des questions de santé et d’environnement pour les produits bio qu’il commercialise, tout en discréditant ses concurrents (ces dernières années, cela à surtout concerné les OGM).

Cependant, ces allégations concernant la santé et l’environnement sont toutes démonstrativement fausses. Les aliments bio ne sont ni meilleurs pour la santé, ni plus nutritifs que les aliments non bio. De plus, la technologie OGM est globalement sûre et il n’y a pas de risques connus pour la santé concernant les aliments OGM actuellement commercialisés.

Il y a cependant une différence encore plus dramatique entre les croyances concernant l’agriculture bio et son impact environnemental réel. En effet, cette agriculture est pire pour l’environnement que l’agriculture conventionnelle en termes d’impact vis à vis des quantités de nourriture produite.

En premier lieu, l’agriculture biologique utilise des pesticides aussi. Ces pesticides doivent être « naturels », c’est à dire que les pesticides utilisés ne le sont pas pour leurs propriétés chimiques. Idéalement, le choix d’un pesticide et d’une stratégie d’application devraient reposer sur une approche evidence-based, c’est à dire basée sur des preuves, et optimisés de sorte à en obtenir les meilleurs effets possibles avec un impact minimal sur la santé, l’environnement, leur coût et leurs inconvénients. Mais le premier critère de choix en agriculture biologique est le fait d’être « naturel », quand bien même ce pesticide et/ou la stratégie employés seraient pires sur tous les points concrets précédemment cités. C’est un cas flagrant d’idéologie l’emportant sur des éléments factuels concrets, sur des preuves. Ce raisonnement est basé sur ce qu’on appel « l’appel à la nature », à savoir un biais de raisonnement, voire un sophisme, qui repose sur le pari non assuré que quelque chose de jugé « naturel » sera toujours, par définition, meilleur que quelque chose de manufacturé par les humains.

Mon reproche principal au label bio en fait, c’est qu’il représente une fausse dichotomie idéologique. Chaque pratique agronomique devrait être jugée selon ses propriétés intrinsèques, plutôt qu’être automatiquement incluse arbitrairement sous une même marque. Je me fiche de savoir si une pratique est jugée bio ou non, ce qui importe, ce sont ces impacts dans la réalité.

Une nouvelle étude allemande

Le plus gros problème de l’agriculture biologique est probablement qu’elle utilise plus de surface agricole que l’agriculture conventionnelle. La plupart des impacts négatifs de l’agriculture sont dus à cela. C’est d’ailleurs la raison de la chute des populations de papillons monarques, car les prairies où poussent les asclépiades qu’ils butinent sont remplacées par des terres agricoles pratiquant le désherbage. Il n’y a concrètement rien que vous puissiez faire pour rendre une terre agricole meilleure pour l’environnement qu’un écosystème naturel [NdT : la notion « d’écosystème naturel » est un raccourci pour dire « qui n’est pas un agrosystème directement exploité -et fortement modifié- par les humains].

En d’autres termes, si vous vous souciez véritablement de l’environnement, alors vous devriez privilégier les pratiques qui minimisent l’usage extensif de terres pour la production alimentaire. Ces pratiques doivent également être durables vis à vis d’une population mondiale encore croissante. Cela signifie accepter les biotechnologies, et recourir à des pratiques agronomiques basées sur la science plutôt que l’idéologie.

Une récente étude allemande confirme cette insuffisance de l’agriculture biologique. Les chercheurs ont comparé ce qu’il considéraient être une diète alimentaire typiquement bio et une diète typique non bio selon deux mesures, à savoir leur empreinte carbone, et la surface de terre nécessaire à leur production. Ce qui me déplaît dans cette étude, c’est qu’ils ont mixé plusieurs variables, mais ils ont mis en évidence que le régime alimentaire non bio typique incluait 45% plus de viande qu’un régime bio typique.

Les résultats principaux de cette étude sont les suivants :

L’empreinte carbone des régimes bio et non bio sont équivalents (pas de différence significative). Cependant, cela inclut le fait que le régime non bio inclut 45% de viande supplémentaires, et la consommation de viande est la principale cause d’émission carbone. Ainsi, si on élimine la variable viande, l’empreinte carbone du régime bio est très supérieure, ce point étant simplement masqué par la réduction de la quantité de viande du régime bio typique.

De manière évidente, la solution idéale consisterait à utiliser l’agriculture conventionnelle tout en réduisant la consommation globale de viande.

Par ailleurs, tout en conservant la viande, le régime bio utilise 40% supplémentaires de terres agricoles par rapport au régime non bio, ce qui est une différence énorme. Ce résultat est du reste cohérent avec des études précédentes qui montraient déjà que l’agriculture biologique nécessitait 20 à 40% de surface supplémentaire. Et cette différence va encore probablement augmenter avec le développement de nouveaux OGM, qui sont pourtant arbitrairement bannis par les règles de l’agriculture biologique [NdT : ces OGM permettant un rendement égal ou supérieur à leur contrepartie non GM pour une surface agricole inférieure, typiquement en aidant la plante à atteindre son potentiel génétique maximum].

Les scientifiques estiment qu’on utilise actuellement 40% de la surface terrestre pour l’agriculture, ce qui représente quasiment toute la surface disponible pour cela. Sachant que la population mondiale augmente [NdT : au moins pour quelques années encore], il nous faut plus de nourriture pour une surface qui ne s’étendra pas, et nous devons de surcroît réduire notre emprunte agricole en utilisant moins de surface. Dès lors, l’agriculture bio semble tout simplement aller dans la direction inverse à l’intérêt environnemental [NdT : il ne semble pas aussi simple de réduire ce point en alléguant que « le problème, c’est la répartition, pas la production » ou encore que « le problème c’est le gaspillage », je vous renvoie aux discussions ayant suivi ce billet].

Lorsque j’ai soulevé ce point dans le passé, des défenseurs de l’agriculture biologique ont parfois avancé que cela ne prenait pas en compte une agriculture bio optimisée, et que si celle-ci était pratiquée correctement, elle égalerait voire même surpasserait l’agriculture conventionnelle. Il n’y a cependant pas de bases solides à cette affirmation. C’est par ailleurs une sorte de sophisme du vrai écossais, comme si les agriculteurs bio qui utilisaient plus de surface que les agriculteurs non bio n’étaient pas de « vrais » agriculteurs bio. Cette argumentation n’est par ailleurs soutenue semble-t-il que par des exemples anecdotiques sur les rendements incroyables obtenus par quelque agriculteur bio.

Mais les preuves scientifiques racontent toute simplement une histoire différente. A savoir que lorsqu’elle est appliquée dans le monde réel et à des échelles pertinentes, l’agriculture bio est moins productive que l’agriculture conventionnelle. Même si nous considérons les estimations les plus conservatrices à savoir 20% de surface agricole de plus, ce n’est pas quelque chose que nous sommes en situation de pouvoir nous permettre. Il n’y a pas 20% de surface terrestre de plus à conquérir.

Un autre mauvaise argument qui arrive généralement dans une telle situation est un non-sequitur [NdT : c’est à dire une suite d’arguments dont la succession n’est pas logique], sur le gaspillage alimentaire. Ce serait en l’occurrence comme dire que nous n’avons pas besoin d’énergie décarbonée, mais juste de réduire notre gaspillage énergétique. Bien entendu que nous devrions optimiser les circuits de distribution de sorte à réduire les gaspillages alimentaires, mais en fait, c’est exactement ce que des technologies comme les OGM permettent de faire, en prolongeant la conservation des aliments, en retardant le brunissement des fruits, et autres manipulations de ce genre. Ça ne signifie pas pour autant qu’on devrait gaspiller à tour de bras si par ailleurs nos stratégies étaient optimales : l’enjeu est que la stratégie soit optimale à tous les niveaux, aussi bien à celui de la production qu’à celui des surface cultivées.

Conclusion

Le label bio est contre-productif. En étant basé sur l’idéologie, il crée de fausses dichotomies qui encouragent le recours au mixe confus de variables de mesures diverses. Les résultats de l’étude allemande déconstruisent totalement cette fausse dichotomie et montrent l’inefficacité de l’agriculture bio de manière réaliste.

Il est manifeste que l’agriculture bio n’est pertinente à aucune échelle, ni aussi efficace que l’agriculture conventionnelle. Cela pourrait bien être en fait une motivation à l’opposition aux OGM : les tenants de l’agriculture bio savent qu’ils ne peuvent les concurrencer sur aucun aspect. Avec l’usage croissant des biotechnologies, cette différence va probablement croître dans le futur. Et imaginez si les scientifiques arrivent à modifier la photosynthèse ou à fabriquer des variétés qui fixent leur propre azote. Le lobby bio à en fait besoin de stopper l’avance scientifique en agriculture si elle veut rester viable [NdT : comme les lobbys pétroliers ou cigarettiers avaient besoin de stopper la science pour perdurer, ce qu’ils ne sont pas arrivés à faire, tout en étant incommensurablement plus puissants que le lobby bio ; ils sont en revanche arrivés à durablement désinformer le public et les décideurs politiques].

Ils ont dès lors besoin de maintenir des pratiques trompeuses de marketing pour répandre la malinformation à propos des impacts réels de l’agriculture biologique. Si vous êtes pro-environnement, vous devriez logiquement être anti-agriculture biologique. Et pourtant, le lobby bio aura probablement convaincu beaucoup d’entre vous que le bio est meilleur pour l’environnement.

Il est très difficile de s’opposer à un discours séduisant avec d’austères preuves scientifiques pour seul équipement. Espérons que cela ne soit pas l’épitaphe de l’Humanité.

37 commentaires sur “[Trad] L’agriculture biologique et l’environnement

  1. Merci pour cette traduction mais si je reconnais la logique intrinsèque, je ne suis pas du tout convaincu.

    Je pense que, logiquement, ce billet économique oublie des pans importants de ce qui fait la hype autour du Bio, en tout cas en France : une meilleure rémunération des agriculteurs, une association fréquente avec des circuits courts, une plus grande résilience du système avec moins d’intrants provenant de quelques acteurs multinationaux (utilisations des effluents issus de l’élevage pour la fertilisation des productions qui nourriront le bétails par exemple). Il ne faut pas oublier non plus qu’il reste certainement de la place pour des progrès agronomiques en agriculture bio : sélection de variétés plus résistantes à ceci ou à cela, meilleurs rotations des cultures, développement d’engins agricoles adaptés à un travail mécaniques et non « chimique » (« naturel » ou non). De la même manière que l’agriculture conventionnelle n’a pas attendu les OGM pour évoluer, il n’y a pas de raison de penser que le « bio » ne verrait pas ses rendements évoluer avec l’intérêt accru des agronomes.

    La production de nourriture ce n’est pas un système économique comme un autre, même si les neo-liberaux américains ne veulent pas l’entendre, parce que le risque en cas de disruption de la chaîne (ex : Trump décide de punir l’Europe en interdisant l’exportation des semences de Monsanto ou les engrais de Dow Chemicals) c’est la mort des gens. On ne parle pas de voiture ou de téléphone portable ici. L’interdépendance avec de grandes entités multinationales c’est ce qui rend le système fragile.

    Concernant les terres agricoles, là aussi c’est un argument qui fait semblant de ne pas voir que si les africains meurent de faim ce n’est pas parce que les allemands consacrent trop de terres au bio mais parce que les africains ont un système de distribution défaillant empêchant de sortir d’une agriculture vivrière.
    On n’importe pas en net de nourriture en Europe, on en exporte. Autrement dit, on a aujourd’hui trop de terres agricoles en Europe. La même chose est vraie pour les USA.
    Sans oublier qu’on a tellement trop de terres agricoles qu’aux USA on produit du maïs pour en faire de l’essence avec un rendement énergétique final négatif !
    Donc cet argument ne fonctionne pas.

    Si je résume, l’agriculture conventionnelle est mauvaise pour la biodiversité (l’argument inverse présenté dans le billet est à mourir de rire, car bien sûr un agriculteur ne vas pas laisser une praire en prairie simplement parce qu’il sait que le monde a assez de maïs, c’est une décision purement économique et s’il y a un débouché, il mettra la praire en culture s’il peut en espérer un profit) car permet/nécessite de plus grandes exploitations pour atteindre la rentabilité ce qui veut dire moins de haies, lieu de la biodiversité (insectes, oiseaux, petits rongeurs), lutte contre les nuisibles en tuant tous les insectes au lieu d’essayer d’arriver à un « bio-contrôle » qui est lui favorable à la bio-diversite, diminue l’emploi agricole, rend le système alimentaire moins résilient et génère du gaspillage en éloignant les lieux de productions des lieux de consommation.

    Un point sur le billet en lui même : j’ai déjà lu régulièrement cette accusation autour du « lobby du bio ». Je ne sais pas comment c’est aux USA mais en FRANCE en tout cas, parler de la puissance du lobby du bio quand on pense à la puissance de la Fnsea ou à Limagrain, ça me fait un peu rire.

    Pour finir, je ne sais pas si ça a été traité par ailleurs mais j’ai déjà lu plusieurs articles montrant que les promesses des OGM avaient largement été démenties par la réalité. On nous vend toujours les plantes résistantes à la sécheresse, qui vont sauver le tiers monde, les diminutions d’utilisation de pesticide et d’engrais grâce à des plantes plus résistantes aux maladies. Ce qu’on vit c’est une augmentation continue de l’utilisation de pesticides et d’engrais. On nous vend des rendements miracles, quand ce ne sont pas les fabricants qui font les comptes, c’est rarement aussi impressionnant (http://factchecker.in/cotton-harvests-nearly-doubled-since-bt-cotton-minister-fact-yields-have-stagnated/, https://www.nytimes.com/interactive/2016/10/30/business/gmo-crops-pesticides.html)

    Voilà… tout n’est pas seulement histoire de rendement, il y a bcp d’autres facteurs socio-économiques qui peuvent influencer les choix faits en ce moment. Les agronomes américains considèrent, en bons neo-libéraux, que tout le monde fait uniquement des choix qui maximisent le profit (l’homo-economicus, lire « naissance de la bio politique » de Michel Foucault à ce sujet) à court terme. Il s’avère que le monde et les gens ne sont pas tous ainsi faits. Même si c’est moins élégants quand on doit mettre le monde en équations.

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    • Vous avez bcp de convictions et je ne veux pas vous les ôter mais je crois sue vous vous trompez sur un point au moins : le travail mécanique des sols est destructeur pour l’environnement
      Je vous engage à chercher des sources à ce sujet.
      Bonne journée

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      • Ce que vous avancez est également une conviction. Derrière le mot travail du sol se trouve beaucoup de pratiques hétérogènes. Les essais long termes sur le labour/non labour ont montré très récemment sur le long terme et en multisites que la différence sur le stockage de carbone était quasi nulle. Chaque pratique favorise un ecosystème mais un travail du sol respectueux de l’environnement est tout a fait possible selon moi (c’est mon métier). 😉 Je rejoins Edouard par ailleurs, le label bio n’est pas une panacée mais une approche globale qui, je pense mérite un soutien pour de multiples raisons (je vous invite à regarder la synthèse des aménités positives de la bio). Elle a ses défauts mais je peux vous garantir que les personnes derrières ce label se questionnent (CNAB, FNAB, IFOAM, etc) et font évoluer les choses en fonction des dernières avancées scientifiques.

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    • Pour appuyer les propos d’Edouard, un coup d’oeil sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=conventional+agriculture est très informatif… L’article a effet de fortes affirmations qui ne sont étayées que de peu de sources et considérer uniquement l’aspect des rendements (à quelle échéance ? 2 ans ou 30 ans ? cela change beaucoup) est malhonnête. La biotechnologie a beaucoup a apporter, mais elle n’est qu’une des nombreuses facettes de cette problématique.

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    • Des reviews et métanalyses sur ça ne manquent pas « Here we conduct a global meta-analysis using 5,463 paired yield observations from 610 studies to compare no-till, the original and central concept of conservation agriculture, with conventional tillage practices across 48 crops and 63 countries. Overall, our results show that no-till reduces yields, yet this response is variable and under certain conditions no-till can produce equivalent or greater yields than conventional tillage » 10.1038/nature13809 « Our analysis of available data shows that, overall, organic yields are typically lower than conventional yields. But these yield differences are highly contextual, depending on system and site characteristics, and range from 5% lower organic yields (rain-fed legumes and perennials on weak-acidic to weak-alkaline soils), 13% lower yields (when best organic practices are used), to 34% lower yields (when the conventional and organic systems are most comparable). Under certain conditions—that is, with good management practices, particular crop types and growing conditions—organic systems can thus nearly match conventional yields, whereas under others it at present cannot. » 10.1038/nature11069 « With only 1% of the global agricultural land in organic production, our findings suggest that organic agriculture can continue to expand even if premiums decline. Furthermore, with their multiple sustainability benefits, organic farming systems can contribute a larger share in feeding the world. » 10.1073/pnas.1423674112 …

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    • Edouard

      Pour ce qui est des revenus des agris bio, c’est un mythe quand vous le ramenez à l’heure de travail. http://www.lafranceagricole.fr/actualites/agriculture-bio-et-conventionnelle-ue-une-analyse-de-la-commission-compare-les-performances-economiques-1,0,88302808.html.

      Contrairement à ce que vous dites, la production agricole est une production d’énergie sous forme de nourriture ou de carburant (bois, biodiesel, huile..) comme une autre, elle n’existe d’ailleurs que pour ça. Qu’elle soit régulée car cette énergie est un besoin essentiel pour chacun de nous est une autre question. Le fait que l’Europe exporte des produits agricoles ne veut pas dire qu’il y ait trop de terres agricoles, ce serait le cas seulement si les débouchés n’existaient pas (vous n’iriez pas reprocher à Peugeot de fabriquer trop de voitures parce que certaines partent à l’exportation).

      Quand à l’indépendance de l’agriculture bio, c’est une vue de l’esprit. De manière interne d’abord, car tenue par son cahier des charges, le moindre intrant, engrais, fourrage, pesticide devra être labellisé bio. De manière externe également, l’agriculture bio est dépendante de l’agriculture conventionnelle notamment pour l’engrais bio qui est majoritairement produits grâce à du fumier et des fientes issus de fermes conventionnelles. Il en va de même pour les pesticides et les semences qui sont vendus par les mêmes entreprises (limagrain, Syngenta, Bayer..) que celles qui alimentent le conventionnel. Elle est aussi tenue par les acheteurs, notamment la grande distribution comme carrefour ou Biocoop, qui comme chacun sait sont des philanthropes qui œuvrent pour le bien de la planète.

      Pour ce qui concerne le lien entre biodiversité et mode d’agriculture, ce qu’il faut retenir est que quand on analyse la biodiversité à la parcelle l’agriculture bio est meilleure que le conventionnel. Par contre si on regarde les choses à l’échelle des exploitations, ce n’est plus le mode de culture qui importe mais la part laissée aux espaces non cultivés (friches ou jachères) et interstitiels (haies, bandes enherbées) (Réf: http://www.quae.com/fr/r2041-agriculture-et-biodiversite.html achetez le c’est très intéressant). Donc compte tenu des faibles rendements du bio, une augmentation de la part de ce mode de culture irait à l’encontre de l’objectif de préservation de la biodiversité. Par exemple, les rendements en blé tendre en 2015 ont été de 79 qx/ha en conventionnel pour 29qx/ha. Quand on sait qu’en France la surface cultivée pour la production de cette céréale est d’environ 5 millions d’hectares imaginez la surface arable supplémentaire qu’il faudrait trouver pour simplement répondre aux besoins nationaux dans le cas improbable d’un passage au « tout bio ».

      Attention également au bio contrôle, qu’il convient de ne pas idéaliser. Il est défini par l’INRA comme « un ensemble de méthodes de protection des cultures basées sur le recours à des organismes vivants ou des substances naturelles ». En terme de biodiversité, que l’on s’attaque à un insecte avec un produit chimique de synthèse ou non (phéromones par exemple ou pyréthre certifiés bio), la disparition de la cible peut entraîner une rupture de la chaîne alimentaire fatale à l’équilibre de la biodiversité. On l’a déjà vu dans certaine ville du sud de la France qui avait trouver la solution miracle et naturelle de l’éradication des moustiques grâce au Bacillus thuringiensis (bacille tueurs d’insectes certifié bio) et qui ont vues en deux ans leurs populations d’hirondelles s’effondrer.

      Enfin sur l’inexistence en France d’un lobby bio, permettait moi également de rire. Si Synabio, Générations futures, Carrefour, Auchan ou Biocoop ne font pas de lobbying, ce serait la seule filière de production de l’univers où les hommes n’essaient pas de s’organiser pour en faire la promotion et inciter les pouvoirs publics les favoriser. En complément, je vous informe que la FNSEA s’est dotée d’un branche agriculture bio et que Limagrain vend ses semences également aux agriculteurs bio.

      Je passe sur les OGM et ce vous avez lu. Ah si, juste un truc, les OGM, comme les pesticides ne sont pas fait pour augmenter les rendements mais pour limiter les pertes.

      A vous lire.

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  2. Bonjour,
    Article très intéressant mais j’aimerai creuser un peu plus le sujet, savez-vous où je peux trouver des études/articles comme « Organic Marketing Report » de « Academics review » en français ?
    Merci d’avance 🙂

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  3. Hé bien, peut être que le label Bio devrait être repensé mais les OGM ne me redent pas pour autant très enthousiaste : le fait de pouvoir s’accaparer une partie du génome des plantes à coup de brevets et de rendre les graines stériles ne permettant pas de semer la génération suivante sans repasser par le rachat de semence me parait particulièrement contre productif… il semble que, d’un côté comme de l’autre, les lobbyistes placent plus d’intérêt dans leur portemonnaie que dans le bien être des êtres vivants.

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    • Il n’y a pas d’intérêt à replanter (et des semences dont les fruits sont stérile, ça existe aussi en conventionnel) car les rendement chute faute de sélection/croisement adéquat.

      Mutation incontrôlée (on parle pas des OGM) et chute des rendement voilà ce qui attend celui qui replante sa récolte….

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  4. Si le label Bio a peut être du ménage à faire, les OGM ne me rendent pas enthousiaste… Appropriation du génome des plantes à coup de brevets, graines des plantes cultivées stériles obligeant à racheter la semences chaque année ; les lobbyistes du Bio ou de l’OGM semblent bien plus intéressés par leur portemonnaie que par le bien être du vivant.

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    • Vous confondez semence hybride et semence sterile, comme trop souvent.
      Il n’y a pas de semence sterile, quelle soit conventionnelle ou bio.
      Par contre, l’immense majorité du tonnage de Maïs bio, en France, est produit a partir de variétés hybrides. Ce sont en fait les variétés conventionnelles hybrides, conduites en Bio.

      Si vous voulez voir du maïs hybride bio, allez dans le Sud Ouest, entre Bordeaux et Toulouse. Il a le même look que du conventionnel, et est autant arrosé par les mêmes pivots.

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      • Entrons donc le sujet des hybrides et de la stérilité… soit on utilise des variétés mâles-stériles, soit on obtiendra, si on ressème les graines obtenues, une disjonction des caractères ; je ne vois pas en quoi il faut se réjouir des OGM.

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    • Des plantes qui produisent des semences stériles ou mieux pas de semences c’est la nature qui les a créés. Savez vous la raison pour laquelle les bananes ne produisent pas de semences? Elles sont des triploides naturels. Depuis 5 siècles on connait le raisin sans pépins, depuis 1960 la betterave à sucre produit des semences stériles car elle a été rendu triploïde. Aimez-vous les pastèques sans pepins? Les semences hybrides existent depuis plus d’un demi-siecle
      Comme vous vous êtes scandalisez maintenant pour des semences stériles rendant coupables les OGM, pourquoi vous n’aves pas fait la même chose auparavant quand on parlai pas encore d’OGM ? C’est la démonstration que votre position est idéologique e non pas scientifique. Pour s’occuper de quelque chose qu’on ne connait pas n’est pas suffisante l’ideologie, il faut la connaissance scientifique. Je m’excuse auprès de vous pour avoir matraqué votre langue, mais ma langue mère c’est l’italien.

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      • Quand j’ai une vision mondiale du problème vous focaliser sur l’europe…
        Quand je parle de contamination, on me dit que les cultivateurs voisins n’ont qu’à changé de culture…
        Quand montre un non sens dans l’article cité, on me répond que l’insertion d’un pesticide n’est pas une méthode qui s’applique à plusieurs espèces…
        Quand je dis que les lobbyistes des OGM sont autant à surveiller que les lobbyistes que ceux du bio, on me dit que je suis contre les OGM…
        Et quand on me « pourquoi vous n’aves pas fait la même chose auparavant quand on parlai pas encore d’OGM ? », je réponds : sérieusement, qu’est ce que vous pouvez bien en savoir !

        Sinon quand je vouvoies une personne, merci d’éviter le tutoiement ; cela s’appelle la politesse.
        Mais ne trouvant la discussion constructive, cela sera ma dernière participation.

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  5. Salut, merci pour cette traduction.

    Ceci dit, après avoir lu l’étude en question, je trouve que l’auteur de cet article tire des conclusions vraiment très tranchées alors que l’étude apporte beaucoup plus de nuances.

    Déjà, point à mon avis très important, il ne mentionne pas que l’étude insiste longuement sur l’inefficacité de l’agriculture biologique en ce qui concerne les produits d’origine animale, particulièrement pour la viande. Par exemple, sur l’utilisation des terres, l’étude évalue à +65% pour le bœuf, +85% pour le porc et +200% pour le poulet. Cette inefficacité est un gros handicap, mais il serait bien de se rappeler que la consommation de ce type d’aliments n’est en rien une nécessité.

    D’ailleurs, la première recommandation que fait l’étude pour réduire à la fois les émissions de GES et l’utilisation de terres, c’est de diminuer la part de produits animaux dans notre alimentation. Il est évoqué une baisse possible de 50% sur ces deux critères. Du coup quand l’article nous dit « il n’y a pas 20% de surface terrestre de plus à conquérir », ça parait tout de suite moins crédible. A conquérir peut-être pas, mais à libérer on les a largement.

    Ensuite, l’article ignore complètement d’autres aspects négatifs de l’agriculture conventionnelle: appauvrissement et érosion des sols, diminution de la biodiversité dans les cultures (point d’ailleurs abordé dans l’étude…), etc. En fait l’article ne compare le conventionnel et le bio que sur un point: les rendements. Cette comparaison est bien sur très importante, mais elle ne permet en aucun cas de tirer à elle seule une conclusion aussi générale que « Il est manifeste que l’agriculture bio n’est pertinente à aucune échelle, ni aussi efficace que l’agriculture conventionnelle. » A moins bien sur de considérer que le rendement est le SEUL critère pertinent pour juger du bien fondé d’un modèle agricole. Cette position est à mon avis, comme je le développe un peu après, symptomatique de « l’idéologie » de l’agriculture conventionnelle.

    Au final, j’ai plus l’impression de lire un article militant qu’un vrai article sceptique.

    Par contre, là ou je suis tout à fait d’accord avec l’article, c’est sur l’aspect dogmatique de la bio et ce fameux appel à la nature du « pas de produits de synthèse ». Sur ce point, l’article est bénéfique: une telle position dogmatique est nocive, et il est bon de la dénoncer. Même en consommant principalement bio, cette position me pose vraiment problème. Ceci dit, étant en faveur d’un modèle agricole plus conscient de son impact environnemental, la bio me semble être à l’heure actuelle la seule alternative aisément identifiable pour le consommateur. En l’absence de ce label, il est très compliqué de se faire une idée des pratiques utilisées.

    Ma conviction est qu’on a besoin d’un modèle agricole dont le but premier est de réduire son impact environnemental, avec la contrainte (absolue) de pouvoir nourrir la population mondiale. En comparaison, le modèle actuel ne me semble avoir qu’un seul et unique but: optimiser les rendements. Alors certes, un meilleur rendement permet de diminuer l’utilisation de terres, ce qui est bénéfique d’un point de vue environnemental. Mais c’est loin d’être le seul vecteur par lequel l’agriculture impacte l’environnement. En se focalisant uniquement sur ce point, on se rend aveugle à tous les autres potentiels vecteurs d’impact environnemental.

    Bref, bien que je ne sois pas 100% en accord avec l’idéologie qui sous-tend la bio, ça me semble être actuellement l’offre la plus en adéquation avec mes convictions. Et surtout, j’espère que l’augmentation de la part de bio poussera l’agriculture conventionnelle à se réformer et à assimiler cette exigence environnementale, sans s’encombrer des verrous dogmatiques inhérents à la bio.

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  6. Avec le développement du bio les vrais chiffres commencent à être connus en particulier dans les chambres d agriculture. Par exemple dans le même contexte agroclimatique le rdt du blé est en bio la moitie du conventionnel. En production de poulet bio l indice de consommation est presque le double de celui du poulet standard .Cela signifie que il faut 3 à 4 fois plus de surface pour produire un kilo de poulet bio / standard

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  7. Une autre chose qui n’est pas mentionné, c’est que l’agriculture conventionnel protège souvent le bio.

    Une champs conventionnel représentera bien souvent une barrière qui empêchera une maladie mal contenue par le BIO de répandre d’un champs BIO à l’autre… 100% de BIO ça veut dire que les rendements s’effondrent encore!

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    • Bon, maintenant je comprend que l’agriculture conventionnelle et les OGM te tienne particulièrement à cœur…

      Mais cette réponse est originale, c’est la première fois que je l’entend, « l’agriculture conventionnel protège souvent le bio ».
      J’ai lu des études montrant que rapprocher des variétés de plantes permettait de protéger les cultures, que l’agriculture conventionnelle contaminait des champs bio (pesticides).

      Mais aucune étude parlant de cette protection faite par l’agriculture conventionnelle ; tu as des sources ?

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      • Aïe… Le maïs OGM proche tue des nuisibles et protège donc les champs voisins non OGM ; mais que ce passera t-il quand le champ OGM contaminera les champs voisins et que le propriétaire du brevet demandera de l’argent aux champs voisins ?

        Je pense les OGM supérieurs aux anciennes techniques où l’on irradiait les graines puis regardait les mutations qui pouvaient être bénéfiques… mais ils existent d’autres méthodes de cultures (pas forcément spécifiques au bio) qui méritent une attention particulière.

        Et je me répète, les lobbyistes bio, OGM (ou conventionnels) sont à surveiller de loin car plus intéressés par le portefeuille que par les nouvelles techniques ou le bienêtre des individus.

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      • La prétendue contamination et réclamation de royalties c’est un problème imaginaire (d’une part ce n’est pas une contamination vu qu’il n’y a pas d’altération, c’est un transfert. D’un part en semant à des moments différent (le pollen à une durée de vie très limitée), en ne semant pas la même chose (on est pas obligé de semer du maïs pour que le maïs OGM/conventionnel protège l’autre champ…), en mettant une bordure non/OGM (la propagation du pollen est limitée à 50m environ),…. il n’y a pas de transfert génétique possible.

        Et d’autre part, un transfert dans des condition normal n’excède pas les 2/3% grand maximum (et les agriculteur achètent leurs semences pour avoir des hybride plus rentable) et il n’y a pas de procès possible pour cela. Et si un transfert généralisé devait avoir lieu par magie à toutes les culture (ou quasiment) et bien le brevet tomberait ou la société serait obligée d’accorder des licences à très faible coût (et ça serait une catastrophe pour elle).

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  8. Article très intéressant, merci de la traduction !

    Le secteur agroalimentaire est essentiel, et l’agriculture biologique en fait logiquement partie. C’est une bonne chose que certains acteurs mettent tout en oeuvre pour cela, et notamment l’apprentissage auprès des jeunes. Nombre d’entre eux ne connaissent pas les métiers de l’alimentation, alors que beaucoup peuvent être intéressés.

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  9. « Mais que se passera-t-il quand le champ OGM contaminera les champs voisins et que le propriétaire du brevet demandera de l’argent aux champs voisins ? »
    Pas grand-chose.
    Premièrement parce que le brevet sur les plantes n’existent pas en Europe :
    https://www.infogm.org/6461-brevets-cov-quelles-differences
    https://www.gnis-pedagogie.org/filiere-protection-brevet-cov.html
    Deuxièmement parce que, même si brevet il a, la fécondation d’un champ par un champ voisin n’entre pas dans le cadre du piratage ou de la contrefaçon.

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  10. Ce que vous proposez pour résoudre le problème de contamination (ou de transfert, c’est jouer sur les mots), c’est que les champs voisins changent de culture ? Sérieux ?

    Le brevet des plantes n’existe pas en Europe : faux ! Passage tiré du site mentionné :
    « Union européenne : le vivant partiellement brevetable
    La brevetabilité du vivant au sein de l’Union européenne est régie par la directive européenne 98/44, et les brevets sont délivrés par l’Office européen des brevets (OEB) [5], institué par la Convention sur la délivrance de brevets européens (CBE) [6].
    La Convention sur le brevet européen (CBE) [7] et la directive 98/44 utilisent le droit donné par l’article 27-3 b des ADPIC en prévoyant que « sont exclues de la brevetabilité les variétés végétales ou les races animales, ainsi que les procédés essentiellement biologiques d’obtention des végétaux ou d’animaux, cette disposition ne s’appliquant pas aux procédés microbiologiques et aux produits obtenus par ces procédés ». A noter que suite à l’arrêt « Chakrabarty », le président de l’OEB a modifié les règles de fonctionnement de cet organisme : « […] L’article 53-b de la CBE peut être interprété en ce sens que la propagation du micro-organisme elle-même est un procédé microbiologique et que, par conséquent, le micro-organisme, étant donné qu’il est un produit obtenu par un procédé microbiologique, peut être breveté […] ».
    La directive 98/44 précise, à l’article 4-2, que « les inventions portant sur des végétaux ou des animaux sont brevetables si la faisabilité technique n’est pas limitée à une variété végétale ou à une race animale ». Par exemple, une demande de brevet sur une famille de plantes (par exemple, toutes les dicotylédones, comme les haricots…) est admissible alors qu’une demande de brevet sur une seule variété de haricot ne le serait pas.
    Et l’article 4-3 de la directive 98/44 prévoit, comme la CBE, que sont brevetables les inventions ayant pour objet un procédé microbiologique ou d’autres procédés techniques, ou un produit obtenu par ces procédés. Les animaux et les végétaux obtenus par des procédés microbiologiques sont donc également brevetables, comme par exemple des animaux ou plantes génétiquement modifiés par transgenèse… ou par toutes autres nouvelles techniques de modification du vivant [8]. »

    Vous n’êtes vraiment pas convaincant.

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    • Vous écrivez vous-même que (je cite): « sont exclues de la brevetabilité les variétés végétales ou les races animales ». C’est clair…
      Vous énoncez une nuance: « les inventions portant sur des végétaux ou des animaux sont brevetables si la faisabilité technique n’est pas limitée à une variété végétale ou à une race animale  »
      Il me semble lire que ça exclut de fait les modifications génétiques, dans la mesure où chaque modification est spécifique à un génome, donc à une espèce… jusqu’à preuve du contraire.
      Quant à l’article 4-3 de la directive 98/44, j’en fais une toute autre lecture:
      « Le paragraphe 1, point b), n’affecte pas la brevetabilité d’inventions ayant pour objet un procédé microbiologique, ou d’autres procédés techniques, ou un produit obtenu par ces procédés. »
      je retranscris donc le 1-b: « «procédé microbiologique»: tout procédé utilisant une matière microbiologique, comportant une intervention sur une matière microbiologique ou produisant une matière microbiologique. »
      J’en conclus donc que cette directive ne va nullement à l’encontre de ce qui a été cité précédemment.
      Moralité: c’est vous qui n’êtes pas convaincant.

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  11. Bonjour,
    À lire votre article j’ai le sentiment que d’après vous aucun système alternatif n’est possible. Je ne suis que partiellement d’accord avec ce qui est écrit, oui l’agriculture biologique n’est pas bonne pour l’environnement, rien que pour les insecticides utilisés qui ne sont pas spécifiques à un insecte mais qui agit sur un grand groupe d’individus, pas besoin de parler du cuivre non plus.
    Cependant, dans le domaine viticole, des viticulteur arrivent à se passer de travaille du sol, d’engrais et même certaines années de traitement ( domaine bornard Jura millésime 2019). Je vous invite à regarder le site du domaine lissner
    https://lissner.fr/

    Ensuite il y a toute les pratique de semis direct sous couvert, qui sont très novatrice et qui permettent en plus de stocker le carbonne. L’agronome konrad Schreiber en parle très bien dans des vidéos YouTube. Même si il faut une surface plus grande, si on utilise moins voir plus de pesticides ni d’engrais ou de fumier, n’est-ce tout de même pas préférable pour nous et l’environnement ?

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    • Bonjour Guyon,

      Cet article est une traduction, nous avons choisi le texte original car nous l’avons trouvé intéressant, pour autant il ne reflète pas nécessairement notre position exactement.

      Je vous rejoins complètement sur le principe de solutions multiples et dépendant des situations. Aucun outil ne doit être jeté par principe ou dogmatisme.

      En ce qui concerne le rapport surfaces / quantités d’intrants, les études existantes tendent à indiquer que les pratiques qui se passent davantage d’intrants et emploient en retour de plus grandes surfaces à production équivalente sont au global moins intéressantes d’un point de vue environnemental.

      C’est en partie dû au fait que même sans intrant, dédier une surface à l’agriculture se révèle très lourd pour l’environnement.

      C’est une tendance générale, moyenne. Il existe des stratégies où ce n’est plus vrai. Par exemple, il apparaît que des surfaces moins productives par nature de sol et/ou de climat peuvent accueillir les cultures sans intrants sans que la perte de rendement soit sensible – dans tous les cas il est limité par le sol et les engrais ne peuvent pas tout résoudre.

      On peut donc imaginer pleins de choses, optimiser plus ou moins en fonction de critères divers.

      Le propos du texte ici est surtout de briser des mythes récurrents, mais en aucun cas il ne saurait retranscrire entièrement la complexité des enjeux agronomiques, environnementaux et alimentaires associés.

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