
Too Long; Won’t Read :
- L’étude menée par Robin Mesnage et récemment parue dans Scientific Reports, dont les résultats bruts semblent scientifiquement corrects, est truffée de coquilles entre autres dans ses conclusions.
- Son introduction ainsi que les conflits d’intérêts non déclarés tendent à décrédibiliser davantage ces travaux.
- La communication que propose Stéphane Foucart (le Monde) sur le sujet est très partiale et manipulatrice.
- D’autres exemples très récents laissent à penser que les résultats scientifiques sont dévoyés par le traitement des médias dominants.
Lundi 19 décembre, le journal scientifique open-access Scientific Reports a publié les derniers travaux de Robin Mesnage et son équipe (Gilles-Eric Séralini et Michael Antoniou sont fréquemment ses co-auteurs) sous le titre An integrated multi-omics analysis of the NK603 Roundup-tolerant GM maize reveals metabolism disturbances caused by the transformation process.
Je laisse tomber dès maintenant les figures de styles et le suspense, il y a un certain nombre de problèmes avec cette étude. Je ne me serais pas fendu d’un billet sur le sujet s’il n’y avait que ça ; des papiers incomplets et entachés d’idéologie, on peut en trouver d’autres et celui-ci n’apporte rien de plus que ce qu’on a déjà pu détailler à propos d’autres mauvais travaux dans d’autres billets.
Non, la raison qui motive le texte que vous lisez actuellement, est la communication du Monde au sujet de la parution de l’étude, et en particulier l’article du 20 décembre signé par Stéphane Foucart et Clémentine Thiberge. Sur le moment, j’avais très envie de rédiger un brûlot rageur et pester sans retenue contre le journalisme moderne ou la qualité honteuse de la vulgarisation scientifique dans les médias dominants. En fin de compte, j’ai choisi de plutôt proposer un triste constat que voici.