Tests de radiesthésie : l’échec des expériences de Munich

Ce billet est une traduction de « Testing Dowsing: The Failure of the Munich Experiments » publié par J.T. Enright sur le site du Committee for Skeptical Inquiry.

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L’idée que certains individus ont un don pour trouver de l’eau sous terre grâce à ce qu’on appelle la « radiesthésie » (ou « sourcellerie ») est généralement considérée par les scientifiques comme rien de plus qu’une superstition émanant du Moyen Âge. Aucun mécanisme physique ou physiologique plausible n’a été proposé pour expliquer une telle détection. Néanmoins, le fait que cette pratique ait perduré à travers les siècles jusqu’à aujourd’hui peut pousser les plus ouverts d’esprit à se demander s’il pourrait y avoir quelque vérité derrière le folklore. Après tout, certains éléments de la pharmacopée moderne sont dérivés de remèdes populaires, prouvant que le folklore n’est pas nécessairement pure superstition.

Préparation d’une étude expérimentale

En Allemagne, de nombreux sourciers pensent que les stimuli auxquels ils se disent sensibles (les « rayons E », une prétendue forme de rayonnement inconnue des scientifiques) peuvent être dangereux pour la santé, voire potentiellement cancérigènes. Par conséquent, au milieu des années 80, le gouvernement allemand a réuni un comité pour discuter de la mise en place d’une étude afin d’investiguer la possibilité que la radiesthésie soit un véritable talent. Si les sourciers peuvent effectivement détecter des rayonnements (dangereux ?), peut-être pourraient-ils contribuer à la recherche sur des sujets de santé publique. Lire la suite